Daniel Schneidermann (Arrêt sur images), Pierre Haski (Rue89) et Denis Sieffert (Politis) seront reçus mardi 23 juin, à sa demande, par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, selon Arrêt sur images ce jeudi.

Daniel Schneidermann a été victime d’un appel téléphonique malveillant, mobilisant pour rien une équipe d’intervention de la police parisienne. Dans la foulée, Pierre Haski de Rue89 a lui aussi été victime de « swatting » mis en place avec un mode opératoire absolument identique à celui subi par Daniel Schneidermann. La rédaction de l’hebdo Politis a également été visée après la publication d’une tribune intitulée « Un canular désopilant » signée du directeur de la rédaction Denis Sieffert.

Le rédacteur en chef adjoint de la rédaction Thierry Brun publiait mercredi soir une photo des locaux saccagés.

« Le siège de la rédaction de Politis victime d’un "canular" du fameux "hacher sioniste" pic.twitter.com/2oX3aqJVzE — Thierry Brun (@thierry1959) June 18, 2015 »

Selon Arrêt sur images, Denis Sieffert a été visé directement, avec deux faux appels téléphoniques indiquant qu’il séquestrait sa femme, à la fois à la rédaction de Politis, comme l’indiquait le premier faux appel, et chez lui, comme l’indiquait le second faux appel. La police a dû se rendre sur les lieux, et à l’adresse de la rédaction, briser une vitre pour pénétrer à l’intérieur.

Haski et Schneidermann victimes de « swatting » : Que peut faire la justice française contre Ulcan ?

Pierre Haski comme Denis Sieffert soulignent que ce harcèlement se déroule en toute impunité. «Ce qui nous intrigue ici, c’est l’impunité dont il jouit, et l’incroyable facilité avec laquelle il parvient à mobiliser la fine fleur de notre police nationale», écrivait Denis Sieffert dans sa tribune sur Politis.

Quant à l’identité du responsable, tous les trois désignent Ulcan, le hacker sioniste qui a d’ailleurs réagi directement aux incidents avec deux messages réjouis publié sur sa page Facebook (captures par ici)… L’un adressé à Pierre Haski, l’autre à Politis: «Petit accident chez Politis.fr. Hier, tu disais qu’il fallait m’enfermer, avant-hier tu parlais de l’apartheid en Israël, aujourd’hui tu profites des courants d’air.»