MEDIASRadio France: L’assemblée générale sur la poursuite de la grève a été suspendue

Radio France: L’assemblée générale sur la poursuite de la grève a été suspendue

MEDIASElle devrait reprendre à 15h ce lundi pour un vote…
Assemblée générale à Radio France le 10 avril 2015.
Assemblée générale à Radio France le 10 avril 2015. - ROMUALD MEIGNEUX/SIPA
Anaëlle Grondin

A.G. avec AFP

Encore une journée mouvementée à la maison de la radio. L'assemblée générale du personnel de Radio France, qui devait se prononcer sur la poursuite du mouvement de grève après 26 jours de conflit, a été suspendue lundi à la mi-journée et devait reprendre à 15h00 pour un vote.

Mise à jour: La grève est reconduite jusqu'à mardi

Les syndicats ont exposé aux quelque 400 salariés présents les préconisations du médiateur chargé par le gouvernement de dénouer le conflit. Ils ont ensuite interrompu la réunion pour consulter le personnel des radios locales tandis que les salariés, visiblement très indécis sur la suite à donner au mouvement, continuaient à échanger dans la salle.

Une journaliste de France Info, Isabelle Chaillou, tenait les internautes au courant de la situation ce lundi via son compte Twitter:

« "Le médiateur nous a écouté mais pas entendu" regrette une syndicaliste #AG #GreveRF — Isabelle Chaillou (@isa_chaillou) April 13, 2015 »



« Sud s'interroge sur une éventuelle sortie de greve #AG #GreveRF — Isabelle Chaillou (@isa_chaillou) April 13, 2015 »



Certains élus syndicaux craignaient un pourrissement du conflit si la grève était reconduite, notamment à l'approche des vacances scolaires, ce qui ferait le jeu de la direction. «Il faut encore réfléchir davantage aux deux solutions qui sont devant nous», la poursuite ou non du mouvement, a déclaré Jean-Paul Quennesson, délégué SUD. «Si le médiateur reste, cela nous permet de continuer à faire passer le message que cette maison est mise sous tutelle», a-t-il ajouté. «Si le médiateur part, la direction est renforcée. On prend un risque si on ne sort pas de cette grève aujourd'hui», a ajouté Philippe Ballet, délégué Unsa.


Au 26e jour de cette grève contre «les difficultés budgétaires» et pour «la défense de l'emploi», le conflit commence aussi à peser sur les finances de certains salariés. Et ce malgré la mise en place d'une caisse commune qui a collecté 100.000 euros.


Certains élus syndicaux craignaient un pourrissement du conflit si la grève était reconduite, notamment à l'approche des vacances scolaires, ce qui ferait le jeu de la direction. «Il faut encore réfléchir davantage aux deux solutions qui sont devant nous», la poursuite ou non du mouvement, a déclaré Jean-Paul Quennesson, délégué SUD. «Si le médiateur reste, cela nous permet de continuer à faire passer le message que cette maison est mise sous tutelle», a-t-il ajouté. «Si le médiateur part, la direction est renforcée. On prend un risque si on ne sort pas de cette grève aujourd'hui», a ajouté Philippe Ballet, délégué Unsa.
Au 26e jour de cette grève contre «les difficultés budgétaires» et pour «la défense de l'emploi», le conflit commence aussi à peser sur les finances de certains salariés. Et ce malgré la mise en place d'une caisse commune qui a collecté 100.000 euros.


«On n'a pas grand-chose»

A l'issue de trois jours de discussion, le médiateur nommé par le gouvernement, Dominique-Jean Chertier, a déclaré dimanche soir la première partie de sa mission «terminée» et mis sur la table des propositions, qui ont laissé sur leur faim les syndicats.
La principale pierre d'achoppement demeure le projet de mutualisation des programmes des 44 stations du réseau France Bleu, prévu dans le «plan stratégique» présenté par le PDG Mathieu Gallet, ces radios craignant d'y perdre leur identité locale. «La question la plus douloureuse de ce conflit, c'est les radios locales, c'est le point le plus dur», a confirmé Jean-Paul Quennesson.
Les syndicats s'inquiètent également du volet emploi du plan stratégique, qui prévoit notamment une «réduction nette d'effectifs de 250 à 330 équivalents temps plein», avec 300 à 380 départs volontaires. Autre sujet de désaccord: les deux orchestres symphoniques de Radio France, qui doivent faire l'objet d'un «redimensionnement».
Le vote de lundi après-midi est d'autant plus crucial que, selon les syndicats, le médiateur a mis comme condition à la poursuite de sa médiation que ses préconisations soient signées par l'intersyndicale. Si tel était le cas, il poursuivrait sa mission durant trois mois. Ce préalable a crispé certains participants à l'assemblée générale qui voient là une forme de «chantage».

A l'issue de trois jours de discussion, le médiateur nommé par le gouvernement, Dominique-Jean Chertier, a déclaré dimanche soir la première partie de sa mission «terminée» et mis sur la table des propositions, qui ont laissé sur leur faim les syndicats.


La principale pierre d'achoppement demeure le projet de mutualisation des programmes des 44 stations du réseau France Bleu, prévu dans le «plan stratégique» présenté par le PDG Mathieu Gallet, ces radios craignant d'y perdre leur identité locale. «La question la plus douloureuse de ce conflit, c'est les radios locales, c'est le point le plus dur», a confirmé Jean-Paul Quennesson.


Les syndicats s'inquiètent également du volet emploi du plan stratégique, qui prévoit notamment une «réduction nette d'effectifs de 250 à 330 équivalents temps plein», avec 300 à 380 départs volontaires. Autre sujet de désaccord: les deux orchestres symphoniques de Radio France, qui doivent faire l'objet d'un «redimensionnement».


Le vote de lundi après-midi est d'autant plus crucial que, selon les syndicats, le médiateur a mis comme condition à la poursuite de sa médiation que ses préconisations soient signées par l'intersyndicale. Si tel était le cas, il poursuivrait sa mission durant trois mois. Ce préalable a crispé certains participants à l'assemblée générale qui voient là une forme de «chantage».

Auditions au Sénat

La direction n'était pas joignable dans l'immédiat lundi après-midi. Le Sénat a annoncé ce lundi par le biais d’un communiqué qu’il auditionnerait des représentants de l’intersyndicale de Radio France et Mathieu Gallet, son président, ce mardi 14 avril à partir de 16h00. Ces auditions seront retransmises en direct sur senat.fr.