MEDIASGuy Bedos: «Je n'étais pas dingue de ces caricatures de Mahomet»

Guy Bedos: «Je n'étais pas dingue de ces caricatures de Mahomet»

MEDIASL’humoriste était ce lundi matin l’invité d’Europe 1, deux jours après la chronique de son fils dans «On n’est pas couché»…
Annabelle Laurent

A.L.

«Est-on allé trop loin dans la défense de la liberté d’expression»: c’était ce lundi matin la «question qui fâche» d’Europe 1, qui invitait Guy Bedos pour y répondre. «Au-delà de ce que ça peut avoir de concernant pour un humoriste, je suis surtout en deuil de mes copains», a confié Guy Bedos en préambule.


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«C’est la seule religion qui soit aussi implacable»

Faut-il arrêter de dessiner le prophète Mahomet, l'interroge Thomas Sotto. «C’est la seule religion qui soit aussi implacable, répond l’humoriste. J'ai toujours vu des choses plutôt insolentes sur Jésus, Marie, Joseph. Moi j'ai traité sur scène Joseph de cocu».

«J'ai été très libre avec la religion et ça ne m'empêche pas de trouver le Pape François très sympathique, poursuit-il. Mais j'ai écrit sur le pape Jean-Paul II une lettre qui m'a valu d'être plus ou moins bien reçu dans une certaine presse catholique par exemple».

Les caricatures de Mahomet, «pas une urgence»

S’il faut «comprendre les musulmans blessés»? «Je ne peux pas me faire l'avocat de l'autocensure, rétorque Guy Bedos. Mais je comprends des hommes, des femmes, musulmans, j'en rencontre beaucoup ces temps-ci, qui sont très choqués par tout ce qui se passe, qui n'adhèrent pas, y compris les imams. Je veux dire que la communauté musulmane est plutôt bien en France. Elle se comporte plutôt bien».

Alors que Thomas Sotto cite le Canard Enchaîné pour lequel «tous les dessins de Charlie Hebdo atteignent indistinctement tous les musulmans», Bedos avoue: «Je dois vous dire que je n'étais pas dingue de ces caricatures de Mahomet. Ça ne me paraissait pas être une urgence».

«Ceinturer» Nicolas Bedos

«L’autocensure, ça confine à la lâcheté», dit encore Guy Bedos, mais concernant les propos de son fils Nicolas Bedos, de retour samedi soir, grimé en musulman, sur le plateau d'On n'est pas couché, il est plus mesuré. «Je suis à la limite plus courageux pour moi que pour mon fils! J'essaie de le ceinturer là-dessus».

Nicolas Bedos a de son côté écrit dans les colonnes du Monde: «Pour qu'ils ne soient pas morts pour rien, laissons-nous l'ouvrir et risquer notre peau».