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MEDIAS•Après l'afflux de demandes pour «Charlie Hebdo», d'autres supports de presse étaient mercredi en rupture de stock...
Joel Metreau
«Demain, achetez Charlie et un autre journal. Bon, pas une merde. Pas un people mais un journal intelligent. Si on peut faire vivre les kiosques, la presse papier, on aura vraiment gagné», déclarait Luz, mardi, lors de la conférence de presse pour la sortie du numéro 1178.
Un achat reporté sur d'autres titres
Le dessinateur de Charlie Hebdo a été entendu. Non seulement l'hebdo a été rapidement introuvable. Et les clients ont dû reporter leur achat sur d'autres titres. Par exemple sur Libération, qui a hébergé l'équipe rédactionnelle de Charlie Hebdo, mais qui a aussi reproduit en une la couverture du magazine satirique en titrant: «Je suis en kiosque». A la mi-journée, Laurent Joffrin, directeur de la rédaction du quotidien faisait savoir dans un tweet que son journal était «épuisé dans beaucoup de kiosques» et qu’une réimpression avait lieu pour une nouvelle «mise en place début d’après-midi».
550.000 exemplaires du «Canard Enchaîné»
Plus rien en kiosque du côté non plus pour Le Canard Enchaîné. L’hebdo satirique avait consacré ce mercredi sa une à Charlie Hebdo. Au côté d’un portrait de Cabu, qui collaborait au journal, on peut lire le message prêté au dessinateur assassiné: «Allez les gars, ne vous laissez pas abattre ! » Quelque 550.000 exemplaires avaient été acheminés vers les points de vente, le double du nombre habituel. A la mi-journée, il n’en restait plus. Le Canard Enchaîné devait être réimprimé pour fournir les kiosques jeudi.
Des «Inrockuptibles» prolongé d'une semaine
Siné Mensuel avait sorti un hors-série, dont la couverture demandait d'acheter Charlie: 50.000 exemplaires ont été envoyés en kiosque. Ce mercredi, l'équipe du magazine satirique n'avait pas encore les chiffres de vente. Idem pour Les Inrockuptibles qui avaient exceptionnellement consacré leur une à Charlie Hebdo, avec un dessin de Berberian. Ce numéro hommage a été tiré à 86.000 exemplaires. Il n'a pas été prévu de réimpression. En revanche, il va rester en kiosque deux semaines au lieu d'une, a annoncé ce mercredi le magazine sociétal et culturel.
