HUMOUR«Charlie Hebdo»: Guy Bedos justifie son «Qu’ils crèvent» prononcé en 2012

«Charlie Hebdo»: Guy Bedos justifie son «Qu’ils crèvent» prononcé en 2012

HUMOURGuy Bedos ne souhaitait «évidemment» pas la mort des dessinateurs de «Charlie Hebdo»...
Benjamin Chapon

Benjamin Chapon

Guy Bedos n’est pas apparu dans les médias après la tuerie à Charlie Hebdo parce qu’il n’était «pas en état de paraître. Je pleurais comme un gosse de douze ans. Ça m'a bouleversé. Je le suis toujours et je n'avais pas envie d'aller me montrer. Il ne faut pas mélanger émotion et promotion», a-t-il expliqué à BFM TV. Guy Bedos est également revenu sur une ancienne vidéo de Var-Matin, datant de 2012, dans laquelle il déclarait: «Charlie Hebdo, ce ne sont pas mes copains. Qu'ils crèvent! Je ne suis pas d'accord avec eux. Ils ont pris des risques sur la peau des autres.»



«Je regrette d'avoir dit ça évidemment. Mais ça n'a pas le sens qu'on veut lui donner aujourd'hui, a expliqué l'humoriste. C'est extrêmement malveillant de publier ça aujourd'hui. Qu'ils crèvent! Ah bon? J'aurais pensé ça? Pas du tout. ça voulait dire: «Qu'ils aillent se faire foutre!» Je n’étais pas d'accord avec eux. C'était le langage de Charlie, le mien. On se disait des horreurs. Mais on était copains. On pouvait boire un coup juste après.»

«Franchement dégueulasse»

Guy Bedos s’était violemment opposé à Philippe Val et une partie de l’équipe de Charlie Hebdo à l’époque de la publication des caricatures de Mahomet mais également après le licenciement de Siné. A l’époque, il avait déclaré : «Je n'ai pas de leçons d'insolence à recevoir de gens qui se sont couchés devant Philippe Val, qui s'est couché devant Sarkozy pour devenir directeur de France Inter. Dans la résistance, on n'aurait pas été dans le même réseau.»

A propos de cette vidéo, passé inaperçue en 2012, Guy Bedos juge «franchement dégueulasse d'avoir sorti ça, en ce moment. C'est très, très, très malveillant à mon endroit.» Même s’il reconnaît des «incidents» l’avaient un peu éloigné de Cabu et Wolinski, Guy Bedos affirme: «On était toujours copains.»