La veille, à quelques mètres de là, onze hommes et une femme sont tombés sous les balles des terroristes qui ont attaqué le siège de Charlie Hebdo, 10, rue Nicolas-Appert. Ce jeudi, alors que la police avait bloqué les accès de la rue, plusieurs centaines d’anonymes sont venus rendre hommage aux victimes, en présence de journalistes de nombreux pays.

«Que des gens meurent parce qu’ils voulaient faire rire, je trouve ça ignoble», lâche Chloé en larmes. Elle allume une bougie, près des gerbes de fleurs accompagnées des slogans «Nous sommes Charlie» et de messages glissés dans des enveloppes. «J'ai écrit: "Merci Charlie, on continue le combat"», confie Armelle. «C'est une partie de ma culture qui est morte. Venir déposer des fleurs, je ne fais jamais ça, mais là, au-delà de Charlie, c'est à la liberté d'expression qu'on s'attaque».

Dans l’après-midi, l’imam de Drancy Hassen Chalghoumi est venu se recueillir et a exprimé sa colère: «Pour moi, ce ne sont pas des musulmans. Ils n’ont rien à voir avec l’islam, ce sont des criminels, des barbares (…) C’est un test pour nous, il faut montrer notre valeur, notre solidarité. Il faut faire face aux extrêmes.»