Nicolas Sarkozy sur France 2: Le CSA répond à Yves Jégo sur le temps d’antenne
MEDIAS•L’ancien ministre, candidat à la présidence de l’UDI, avait fait savoir au CSA qu’il n’avait pas apprécié que la chaîne publique donne quarante-cinq minutes d’antenne dans son JT dimanche soir, à l'ex-chef de l'Etat…A.G.
«Accorder 45 minutes d’antenne à un candidat à la présidence de l’UMP n’est pas raisonnable.» Au lendemain de l’interview événement de Nicolas Sarkozy sur France 2, Yves Jégo, s’était offusqué dans un tweet avant d’annoncer qu’il allait saisir le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). Le candidat à la présidence de l’UDI a écrit dans la foulée une lettre à Olivier Schrameck, président du CSA, expliquant que son parti constatait «depuis plusieurs mois l’ostracisme dont [il] est victime d’une manière générale sur les chaînes de télévision et plus particulièrement sur les chaînes du service public». Une lettre à laquelle Olivier Schrameck a répondu ce mercredi, avant d’en faire parvenir une copie au président de France Télévisions.
Pas de «déséquilibre manifeste» sur France 2
Le président du CSA n’est pas d’accord avec Yves Jégo concernant les temps de parole sur France 2. Pour ce qui concerne la chaîne du service public, Olivier Schrameck écrit: «Le décompte provisoire des temps de parole ne traduit pas, à ce stade [au troisième trimestre 2014], de déséquilibre manifeste au regard de la représentativité respective de l'UDI et de l'UMP.» Il rappelle également que «la réglementation du Conseil [supérieur de l'audiovisuel] issue de la loi ne comporte pas la mise en oeuvre de mesures particulières s'agissant de la couverture médiatique des procédures internes de désignation des dirigeants des formations politiques».
Olivier Schrameck souligne: «Si le Conseil devait relever, lors de l'examen des temps de parole du troisième trimestre de l'année 2014, des déséquilibres au préjudice de l'opposition parlementaire, et notamment de l'UDI, soyez assuré qu'il ne manquerait pas de rappeler aux chaînes concernées leurs obligations en matière de pluralisme.» Il termine son courrier en précisant toutefois qu’en raison du caractère exceptionnel de l'émission, il «entend signaler» au président de France Télévisions qu’«il lui incombe de veiller au respect par la chaîne des équilibres dans les temps d’expression et les modes d’exposition des divers courants politiques».