PRESSEL'équipe de «Libération» «oppose un refus catégorique à tout départ contraint»

L'équipe de «Libération» «oppose un refus catégorique à tout départ contraint»

PRESSELes salariés du quotidien, réunis en assemblée générale ce jeudi, ont publié un texte exprimant leur indignation face au projet de restructuration....
Anne Demoulin

Anne Demoulin

Lundi, les salariés de Libération ont appris la suppression de 93 postes. Avec ces mesures, les nouveaux actionnaires espèrent remettre à flot le quotidien lourdement déficitaire. Les salariés, réunis en assemblée générale ce jeudi ont voté pour la publication d'un texte exprimant leur «indignation», menaçant la direction de faire grève si elle refusait de faire paraître l'encart dans le quotidien. Dans cet encart paru ce vendredi, «l’équipe, réunie jeudi en assemblée générale, oppose un refus catégorique à tout départ contraint», signent les salariés du quotidien.

Les doutes sur la viabilité du projet

Le texte parle des doutes sur la viabilité du projet économique de la direction. «Ce projet nous apparaît irréaliste et met en danger le journal», estiment les salariés de Libération. Les salariés ne sont pas «hostiles aux changements», «à condition que les moyens et les objectifs soient cohérents». Les salariés du journal s’opposent à un projet « qui, outre un plan social mutilant, entend refondre les contrats de travail avec, à la clé, un chantage au licenciement».

« Nous sommes une AG #backinblack pic.twitter.com/ZjG9KjYUxY — NousSommesUnJournal (@nousjournal) September 18, 2014 »



Les 250 salariés de Libération avaient été piqués notamment d'apprendre qu'ils devraient désormais remplir une «clause de non-dénigrement» qui leur interdirait de critiquer les évolutions du journal comme dans la rubrique «Nous sommes un journal».

« La page @nousjournal va-t-elle réapparaître demain dans Libération? L'AG vote oui. #93 — NousSommesUnJournal (@nousjournal) September 18, 2014 »



Ce week-end, sur France 5, Laurent Joffrin avait estimé qu'il était normal que les journalistes puissent s'exprimer dans les colonnes de leur journal mais que cette rubrique avait duré un peu trop longtemps.