Laurent Ruquier: «Si je fais quinze ans à RTL, ce sera formidable!»
INTERVIEW•L'animateur d'«On n'est pas couché» a fait sa rentrée à l'antenne de RTL, aux commandes des «Grosses têtes»...Anne Demoulin
Laurent Ruquier a pris les commandes des «Grosses têtes» sur RTL ce lundi. Il a accordé à 20 Minutes une interview juste après l’enregistrement de la première.
Comment vous sentez-vous après cet enregistrement?
Plutôt soulagé! Ce qui compte, c’est d’entendre déjà que le public rit, s’amuse des réponses, bonnes ou mauvaises, de mes camarades, des vannes qu’ils se font, des commentaires qu’ils font sur l’actualité. Je crois que l’émission a plutôt pas mal roulé. Nous allons faire un montage, comme le faisait Philippe Bouvard, pour resserrer tout cela. Mais je pense que les monteurs vont avoir des difficultés à couper, c’est bon signe!
Des choses à améliorer?
Je ne suis pas encore dans le rôle où je suis tout à fait détendu. C’est normal. Non pas que je sois stressé mais j’ai joué simplement le rôle de chef d’orchestre car je suis encore trop préoccupé par la mécanique et l’organisation de l’émission pour être relâché et souple. Mais, comme mes camarades sont drôles, ça se passe bien…
Laurent Baffie a vanné Philippe Bouvard…
C’est son rôle de provocateur! De mon côté, j’imagine la difficulté d’arrêter une émission pour quelqu’un qui l’a animée pendant trente-sept ans et qui en a fait un tel succès… Après Laurent Baffie faisait des allusions à moi devant Philippe Bouvard, alors aujourd’hui, c’est l’inverse.
«C’est vrai que chez Hanouna, c’est moins bien», avez-vous plaisanté pendant l’émission. Vous lancez-vous dans une guerre de l’après-midi?
J’ai lu ça dans Le Parisien ce matin. Franchement, il y a suffisamment de guerres dans le monde pour qu’on ne tombe pas là-dedans. Mon but était uniquement de faire un bon mot dans le cadre du témoignage d’un restaurateur sur les commentaires mensongers de leur concurrent. Il n’y a aucune animosité, que le meilleur gagne comme on dit!
Vous allez accueillir de nouveaux pensionnaires comme Thierry Ardisson ou Lorànt Deutsch…
Une journaliste a annoncé un peu prématurément la venue de Lorànt Deutsch. Il ne viendra pas tout de suite, mais au cours de l’année. Thierry Ardisson viendra, quant à lui, la semaine prochaine. Il y aura d’autres nouveaux, mais je ne veux pas citer leurs noms tant qu’ils ne sont pas là. L’osmose s’est faite entre les nouveaux et les anciens. Ce sera encore mieux avec un petit nouveau. Les autres peuvent l’introduire, le taquiner.
Vous invitez les auditeurs à affronter les «Grosses têtes»…
Je suis revenu aux fondamentaux avec ce moment où deux auditeurs interviennent directement dans l’émission. J’ai essayé, et l’avenir nous dira si j’y suis arrivé, c’est de satisfaire les auditeurs de RTL, les fidèles des «Grosses têtes» en revenant aux fondamentaux, et de faire plaisir aux auditeurs d’Europe 1 qui ont la gentillesse de me suivre jusqu’ici pour qu’ils retrouvent la même couleur des rendez-vous. Et je crois qu’en ça, l’émission est réussie.
Parlez-nous de Lea Salamé, la nouvelle recrue d’«On n'est pas couché»?
On enregistre la première jeudi soir désormais au studio Gabriel et non plus au Moulin Rouge. Je vais la découvrir au micro en même temps que les spectateurs. Je suis tout terrain et je vais m’adapter à sa personnalité. Je lui ai demandé d’être telle qu’elle avait envie d’être, de dire ce qu’elle avait envie de dire, d’être la plus naturelle possible, de pas être dans le calcul.
Vos projets au théâtre?
Je préfère qu’on reste amis, ma pièce avec Michèle Bernier et Frédéric Diefenthal reprend au Théâtre Antoine le 19 septembre. Je suis très content car j’ai la chance d’avoir un duo magnifique, les gens sont fous de joie quand ils voient cette pièce. Une tournée va débuter en janvier.
Vous ne passerez pas comme votre prédécesseur 37 ans au micro des «Grosses têtes», avez-vous plaisanté à la suite d’une blague pendant l’émission…
J’ai passé dix ans à France Inter, quinze ans à Europe 1, si je fais quinze ans à RTL, ce sera formidable, je me le souhaite. Au-delà, c’est trop tard pour faire autre chose. J’irai à RMC dans quinze ans (rires).