MÉDIASSoupçons de favoritisme à France Télévisions: L'ex-dirigeant de Bygmalion mis en examen

Soupçons de favoritisme à France Télévisions: L'ex-dirigeant de Bygmalion mis en examen

MÉDIASBastien Millot «réfute catégoriquement» les accusations à son encontre…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L'ex-dirigeant de la société Bygmalion, Bastien Millot, a été mis en examen dans l'enquête sur des soupçons de favoritisme en marge de contrats passés avec France Télévisions, où il avait été en poste, a appris l'AFP de sources proches du dossier. Contacté par l'agence de presse, Bastien Millot a confirmé cette mise en examen, intervenue pour «recel de favoritisme» le 11 avril, a-t-il précisé.

Bastien Millot occupait des fonctions de directeur délégué chargé de la stratégie chez France Télévisions, auprès de son président Patrick de Carolis, jusqu'en 2008, où il prit un congé sabbatique. Il avait quitté définitivement le groupe en 2010. Or, la société Bygmalion, qu'il a fondée, a fourni des missions de communication au groupe d'audiovisuel public à partir de 2008.

Plainte pour favoritisme et prise illégale d’intérêts

Le juge Renaud van Ruymbeke est saisi d'une information judiciaire sur plusieurs contrats passés par France Télévisions, après une plainte du syndicat SNPCA-CGC pour favoritisme et prise illégale d'intérêts. Une première enquête avait été classée sans suite par le parquet de Paris.

«Je réfute catégoriquement ces accusations», a réagi auprès de l'AFP Bastien Millot, un proche du président de l'UMP, Jean-François Copé. «Toutes les prestations que j'ai effectuées pour France Télévisions l'ont été dans le strict respect du droit. Et le délit de favoritisme n'a pas d'application au sein de l'entreprise France Télévisions», a-t-il assuré.

Déjà au cœur d’une polémique

La société Bygmalion a déjà été au centre d'une vive polémique quand l'une de ses filiales, Event & Cie, a été accusée, dans une enquête du Point à la fin février, d'avoir pratiqué des surfacturations auprès de l'UMP lors de la campagne présidentielle de 2012 de Nicolas Sarkozy.