Le magazine «Lui» pourrait bientôt être vendu aux enchères
MEDIAS•Pour une sombre histoire de travaux impayés, le magazine «Lui», récemment relancé par Frédéric Beigbeder, pourrait s'arrêter plus tôt que prévu...A.C. avec AFP
Le magazine Lui pourrait bientôt être vendu aux enchères pour cause de travaux impayés dans l’appartement de son propriétaire Jean-Yves Le Fur. Voilà qui mettrait fin plus tôt que prévu à toutes les aspirations de son directeur Frédéric Beigbeder. Terminé, le «dernier tour de piste, le baroud d’honneur en souvenir de ce dinosaure […] le macho […] le connard d’hétérosexuel», appelé de ses voeux par Beigbeder.
Le magazine des années 1970 avait été relancé en septembre par la société Lui dont Jean-Yves Le Fur détenait 70 % des parts. Jean-Yves Le Fur avait fait procéder en 2007 à d’importants travaux d’aménagement de son appartement parisien.
Une première assignation en justice en 2008
Il avait été assigné en justice, une première fois en 2008 par les architectes, puis en 2009 par l’entrepreneur, la société Atlante Construction. Tous deux réclamaient le règlement de leurs honoraires, soit 11.349 et 67.588 euros, respectivement.
De son côté, Jean-Yves Le Fur avait fait part de «réserves», notamment sur le retard au moment de la réception des travaux. C’est la raison pour laquelle il refusait de payer à l’époque, selon un jugement qui l’a condamné à payer en 2011.
En février, les architectes avaient obtenu le paiement de leurs honoraires augmentés de divers frais et intérêts, soit 18.327 euros, après avoir fait saisir une première fois par un huissier les parts de Jean-Yves Le Fur dans le magazine Lui pour les mettre aux enchères. Une nouvelle fois, le 19 mars 2014, l’entrepreneur a procédé de la même façon pour un montant total de 86.294 euros. Selon Vincent Toledano, l’avocat des entrepreneurs, «la vente aux enchères publique pourrait intervenir dans les prochaines semaines. Si le magazine Lui vaut plus que cette somme, M. Le fur encaissera la différence. Pour mettre un terme à la procédure, il faut régler le montant qui est indiqué sur le procès-verbal».