«Taratata» revient le 18 octobre sur Internet

«Taratata» revient le 18 octobre sur Internet

MUSIQUE – L'émission a été retirée des grilles de France 2 avant l’été…
Benjamin Chapon

Benjamin Chapon

«Je suis ravi et presque ému d’être là devant vous. Ce matin, je me demandais si vous seriez là.» Nagui donnait mardi une conférence de presse pour présenter les modalités de la renaissance de son émission «Taratata», comme il l'avait «promis».

Supprimée des programmes de France 2 avant l’été, l’émission sera désormais diffusée en ligne. «La Toile s’est emparé de «Taratata», raconte Nagui. Le soutien que l’émission a reçu par la Toile, avec cette pétition et les milliers de messages, m’a fait réfléchir au mode de consommation de «Taratata».»

«Taratata» 2.0

Les émissions hebdomadaires de 27 minutes seront disponibles à partir du vendredi 20h sur mytaratata.com, puis sera également diffusé sur RTL2 (le lundi soir à 20h) puis sur TV5 Monde et enfin sur la chaîne YouTube de «Taratata».

«La génération 2.0 de Taratata est en train de naître», affirme Nagui, entouré de Jacques-Antoine Granjon, PDG de vente-privee.com et Michael Goldman, président de My Major Company. «Ils ont donné le coup de rein pour relancer “Taratata”, s’enthousiasme Nagui. L’émission va renaître grâce à des partenariats, du sponsoring et même du placement produits, ce qui nous était interdit par le CSA tant que nous étions à la télé.»

Des marques et des artistes

«Vente-privée.com est un média très fort qui nous permet de faire d’autres choses que du déstockage de grandes marques, explique Jacques-Antoine Granjon. Nous soutenons “Taratata” parce que nous adorons les marques puissantes. Nagui a créé une marque culte. Et puis il a le respect et l’amour des artistes qui sont, de mon point de vue, également des marques.»

Pour rentrer dans ses frais, Nagui a également créé le Club Taratata en partenariat avec le site de financement participatif, My Major Company. Les internautes qui aideront financièrement l’émission recevront des coupe-files pour assister aux émissions (qui restent gratuites d’accès), des T-shirts, des casquettes et, pour les plus généreux, des invitations à assister à l’émission en régie…

«La moralité de ce club est de penser que “Taratata” mérite d’exister quand bien même ça ne serait pas rentable», explique Michael Goldman.

Parole de sioux, pas de sous

«On garde exactement la même équipe, les mêmes partenaires historiques. On fera “Taratata” exactement dans les mêmes conditions, sur le même plateau, et dans le même confort pour les artistes.»

Dans ce «Taratata» nouvelle mouture, il y aura cinq lives et donc «peu de place pour la tchatche et tant mieux», affirme Nagui. Pour le reste, rien ne change. Les artistes MyMajorCompany n’auront pas de passe-droit ni ceux qui vendent leurs albums via Vente-privée.com. «On n’a pas signé de contrats, pas échangé d’argent. On s’est juste tapé dans la main, on s’est donné notre parole de sioux de s’entraider.»

200.000 euros par mois

Nagui affirme aussi qu’il continuera à payer les artistes qui viennent se produire dans l’émission. Les coûts de production restant les mêmes, Nagui devra trouver environ 200.000 euros par mois pour financer la réalisation de «Taratata». «Ça va être dur mais c’est possible, affirme Jacques-Antoine Granjon. Nagui est un précurseur, il vient bousculer la télé, l’écran devant lesquels les gens sont captifs.»

Nagui, qui affirme ne pas en vouloir à France 2 garde de très bons rapports avec la télé publique et a même confié la vente des espaces publicitaires de son site à la régie publicitaire de France Télé. «Je suis quelqu’un de fidèle et ce sont des histoires de fidélités qui ont permis à Taratata de survivre jusque-là.»