MEDIASFermeture des chaînes en Grèce: Une tragédie pour la démocratie, selon Filippetti

Fermeture des chaînes en Grèce: Une tragédie pour la démocratie, selon Filippetti

MEDIASPour la ministre de la Culture et de la Communication, «c'est le symbole d’une dérive de certains prenant prétexte de l'austérité et de la crise économique»...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La brutale fermeture des chaînes publiques par les autorités grecques est «une tragédie», a estimé ce jeudi Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication. «C'est une tragédie pour la démocratie», a estimé Mme Filippetti interrogée par France Inter.

«Ce n'est absolument pas acceptable dans une grande démocratie de voir ainsi une télévision publique fermer d'une manière aussi brutale, ce symbole est terrible», a-t-elle réagi. Le Premier ministre grec Antonis Samaras a décidé de fermer en quelques heures les écrans des cinq chaînes de télévision publiques et toutes les radios du groupe ERT.

«C'est le symbole d'une dérive de certains prenant prétexte de l'austérité, de la crise économique, et on sait que la Grèce est durement frappée, mais au sein du gouvernement grec tout le monde n'est pas d'accord», a ajouté la ministre, soulignant que «certains arrivent ainsi à prendre des mesures qui sont contraires à toutes nos valeurs».

Onde choc

La Grèce devait connaître ce jeudi une grève générale de 24 heures pour dénoncer cette fermeture autoritaire du service public audiovisuel qui a provoqué une onde de choc et menace de déboucher sur une crise politique entre les partis de la coalition.

Le gouvernement a joué la montre en présentant dès le lendemain du lockout des chaînes un projet de loi de réorganisation de tout l'audiovisuel public, espérant éviter que la crise autour de l'ERT ne fasse éclater sa coalition.