La saison 3 de «Doc Martin» est en cours sur TF1. Invitée d'un épisode des aventures médicales et villageoises de la une, Ophélie Winter.

Jouer dans une série télé, surtout sur TF1, cela implique d’être regardée par des millions de téléspectateurs. Ça a pesé dans votre décision d’accepter le rôle?

Je ne réfléchis pas en termes d’exposition médiatique, grâce à Dieu, je m’en fous. Tout ce que je peux vous dire sur les séries, c’est que c’est un peu flippant comparé au cinéma. En ciné, on tourne une minute par jour, en télé c’est beaucoup plus violent, il faut aller très vite. Donc pour les comédiens, c’est moins performant en termes de jeu.

«Doc Martin» est une série installée, c’est pas trop compliqué de débarquer comme cela?
Vous voulez dire d’être la pièce rapportée?

On appelle aussi cela «guest-star», c’est au choix...

Oui, bon, c’est un peu délicat de s’intégrer dans une troupe. Mais moi je suis venue pour Thierry, je kiffe ce mec depuis toujours. Il est mythique, culte, et en plus très sympa. Sur le tournage c’était quasiment la personne qui se prenait le moins au sérieux alors que c’est la plus grosse star.

Votre personnage s’inspire-t-il de votre propre image médiatique?
Euh… mon personnage est une vraie pétasse parisienne qui dit tout le temps «j’adoooore». Donc non, merci, je ne vois pas trop de corrélation avec moi! Je ne doute pas que certaines mauvaises langues en feront mais bon, j’ai l’habitude que certains me critiquent.

Et vous ne vous gênez pas pour répondre. Vous avez posté cet été sur Twitter une photo de vous, majeur tendu face à l’appareil, pour réagir à des articles de la presse people!

Non, mais ça va, on m’en a reparlé cinquante fois de cette photo. Je ne vois pas ce que cela vient faire dans la promo de «Doc Martin». C’est juste que je suis qui pour être dans tous les canards quand je mets un truc sur Twitter?…

Pour rester sur Twitter, vous ne vous gênez pas pour donner vos opinions. Le dernier tweet que vous avez posté remonte à la manifestation anti-égalité du 13 janvier dont vous traitiez les participants de «bande de malades avec des t-shirt jaunes» …

Ah oui, et pourtant depuis l’histoire du doigt cet été, j’osais plus rien faire! Mais là, faut arrêter les conneries, c’est quoi cette bande d’abrutis qui à 9h du mat’ est en train de s’occuper du cul des autres. Il y a le Mali, il y a de la merde partout, et eux ils nous bloquent tout le quartier, ça prend des proportions pas possible pour un truc qui ne les regarde pas, ça me fait halluciner!

Vous auriez envie d’avoir un rôle régulier dans une série?
On m’a proposé un truc récemment. Bien sûr j’ai envie parce que c’est une bonne niche, c’est rassurant d’avoir un truc régulier, mais il faut que ce soit un kif. Là, j’ai tourné un pilote avec les producteurs de Zak qui sont des copains. On est en train de voir les chaînes. Mais il faut qu’on ait toute liberté d’expression, qu’on ne soit pas obligé de dire «zut» ou «crotte» à la place d’autres mots.

Et être jurée d’émission musicale comme vous l’aviez fait pour «Pop Stars», c’est fini?

Dans mon salon, je suis capable de faire les mêmes commentaires que les jurés de la «Nouvelle Star» ou d’autres. Mais je ne suis pas capable de faire ces vannes-là à la télé, c’est trop méchant.

Si ces émissions avaient existé au début de votre carrière de chanteuse, vous y auriez participé?

Jamais de la vie. Je suis vraiment trop timide et pas du tout dans la compète. Moi je voulais être avocate ou vétérinaire, je voulais combattre l’injustice. Je chantais dans mon salon et c’est ma mère qui m’a fait faire des trucs, car elle était dans le jus mais c’était pas ma vocation!