Les particulesnous pompent l'air

Les particulesnous pompent l'air

Environnement Dégradation de la qualité de l'air au début de l'année
mickaël penverne

mickaël penverne

L'air est de moins en moins respirable. Selon l'observatoire régional de la qualité de l'air, Airpaca, le début de l'année a été marquée par une qualité de l'air « médiocre à mauvais, voire très mauvais » dans les grandes agglomérations de la région.

42 000 morts prématurées
Sans surprise, Marseille décroche la palme de la ville la plus polluée. Du 1er janvier au 15 février, l'air de la cité phocéenne a été de « mauvaise qualité » pendant 13 jours, et de « très mauvaise qualité » pendant une journée. Toulon et Martigues suivent avec 9 jours « mauvais » et un jour « très mauvais ». Selon Airpaca, ces niveaux de pollution jamais atteints sont liés à un alignement de la France sur la réglementation européenne, mais aussi à la chute des températures qui a frappé le pays au début de l'année. La vague de froid a provoqué une augmentation de la consommation de chauffage domestique et favorisé une accumulation de polluants au-dessus des zones urbaines. Aujourd'hui, la situation est revenue à un niveau plus acceptable grâce au redoux. Désormais, les indices sont « bons à médiocres » ! Pas de quoi pavoiser. Car les particules fines, provoquées par l'industrie, le trafic routier et le chauffage, provoquent des troubles au niveau des appareils respiratoires et cardio-vasculaires. La pollution de l'air serait responsable de 42 000 morts prématurées par an dans le pays.
En PACA, plus de 800 000 personnes vivent dans une zone où le taux de particules dépasse les normes européennes, soit 50 microgrammes par m3. L'année dernière, la Commission européenne a assigné la France devant la Cour de justice pour « manquement aux règles de l'UE en matière de qualité de l'air ». Le pays risque une astreinte de 300 000 € par jour et une amende plusieurs de millions d'euros.