La fraude, la bête noire des transports marseillais
Quasiment un record national. Le taux de fraude dans les transports en commun phocéen atteint les 20 %, contre 2 % à Nîmes par exemple. A Bordeaux, il avoisine les 15 %, mais entame une descente. « To...Quasiment un record national. Le taux de fraude dans les transports en commun phocéen atteint les 20 %, contre 2 % à Nîmes par exemple. A Bordeaux, il avoisine les 15 %, mais entame une descente. « Toutes les villes à tramway sont problématiques. Le bus on peut mettre des systèmes de montée par l'avant, les métros on peut les fermer, les trams, on y entre comme dans des moulins », estime Eric Charreyron, le directeur marketing de Kéolis. Pourtant, à Marseille, le taux de fraude atteint 9 % dans le métro, 19 % dans le tram et 28 % dans les bus. « Nous sommes dans une ville pauvre, analyse Etienne Sesmat, le directeur de la sûreté à la RTM. A cela s'ajoutent l'individualisme et l'incivisme marseillais ». La sous-évaluation des capacités de transports est une forte conséquence de la fraude. « Selon le nombre de passagers habitués sur une ligne, on affecte un certain nombre de bus. La fraude peut donc fausser la capacité», explique Etienne Sesmat. Pour faire face au problème, la RTM met en place des actions de prévention, notamment dans les collèges, les fraudeurs étant souvent jeunes. « Il faut comprendre que ne pas payer nuit à la qualité du service apporté », pense Etienne Sesmat. Autre méthode : changer le matériel. Dans le métro, des portillons vont être disposés. Enfin, une accentuation des contrôles, mieux ciblés, est prévue. En 2011, les 305 agents RTM dédiés à la sûreté, sur 3 400 au total, ont contrôlé chacun, en moyenne, près de 150 personnes par jour travaillé, relevant 154 000 fraudes.