BRAQUAGEAttaque d'un fourgon à Marseille: 2,1 millions d'euros dérobés

Attaque d'un fourgon à Marseille: 2,1 millions d'euros dérobés

BRAQUAGELe commando était fortement armé et a ouvert le feu sur les convoyeurs, des CRS et des automobilistes...
Avec agence

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Un fourgon de transport de fonds de la société Loomis (l'ancien employeur du braqueur Toni Musulin) a été attaqué lundi vers 10h sur une autoroute urbaine près du port de Marseille par un commando fortement armé qui a réussi à s'enfuir avec un butin en cours d'évaluation, selon la police.

Les braqueurs ont dérobé un butin de 2,1 millions d'euros (sur les 6 à 7 transportés), a indiqué en fin d'après-midi le procureur de la République de Marseille Jacques Dallest.

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«On a affaire à une équipe de fous dangereux, plusieurs chargeurs de Kalachnikov ont été vidés sur des convoyeurs, des témoins et des policiers», a souligné le directeur interrégional de la police judiciaire de Marseille, Roland Gauze. Le commando d'une dizaine d'hommes cagoulés et armés a bloqué le fourgon avec une camionnette. Ils ont alors ouvert l'arrière du fourgon à l'explosif et se sont emparés de son contenu, avant d'incendier la camionnette et de prendre la fuite via l'autoroute du littoral, à bord de deux voitures puissantes.

Sur les vidéos de l'attaque, on peut voir cinq hommes charger des sacs dans une Audi break de couleur noire. Un deuxième véhicule incendié, et qui a percuté un bus qui a pris feu, a également été utilisé par les malfaiteurs au cours de l'attaque. En s'enfuyant, ces derniers ont tiré sur une patrouille de CRS sans faire de blessés.

Ils ont tiré, «manifestement pour tuer»

Les trois convoyeurs qui se trouvaient à bord du fourgon ont riposté avec leurs armes lors de l'attaque, sans qu'on sache si les malfaiteurs ont été touchés. Les convoyeurs ont été légèrement intoxiqués par les fumées de la camionnette. Les marins-pompiers ont indiqué être intervenus pour des blessés légers, précisant qu'il n'y avait pas de blessé grave.

Les malfaiteurs, qui étaient vêtus de gilets pare-balles, «ont beaucoup tiré et ont tiré manifestement pour tuer, à hauteur d'homme», a déclaré Jacques Dallest. Le commando a notamment pris pour cible plusieurs automobiles qui se trouvaient sur les lieux de l'attaque en cette heure matinale.

Une automobiliste miraculée

Plusieurs dizaines d'impacts de balles, tirées à la kalachnikov, ont été relevés par les enquêteurs arrivés rapidement sur les lieux. Une automobiliste, qui s'en est sortie miraculeusement indemne, a notamment vu son pare-brise voler en éclats et les balles se sont fichées dans l'appuie-tête de son véhicule, a raconté le procureur.

La zone où s'est produite l'attaque, le carrefour du Cap Pinède, qui longe la zone portuaire au nord de Marseille, a déjà été le théâtre de plusieurs attaques par le passé, effectuées selon le même mode opératoire. «C'est une opération lourde et plus violente encore» que la précédente attaque de ce type dans l'agglomération marseillaise, remontant au 4 janvier dernier à Gémenos, non loin d'Aubagne, a jugé le procureur. Il a évoqué un «acte gravissime», parlant de «scène de western».

Les images du site de La Provence