Marseille : Plus que deux opérateurs de trottinette autorisés
TRANSPORT•L’opérateur Bird n’est désormais plus le bienvenu à Marseille, le marché de la trottinette électrique en libre-service ayant été remporté par Voï et Lime20 Minutes avec AFP
La ville de Marseille, qui entend réguler le marché des trottinettes électriques en libre-service, a décidé de limiter l’accès de ses rues à deux opérateurs seulement, contre trois jusque-là, et ce avec des critères stricts.
Le Californien Lime, un des leadeurs de la micromobilité dans le monde, et le Suédois Voi, qui se présente comme le premier opérateur de trottinettes électriques en Europe, ont été sélectionnés parmi quatre candidats dans le cadre du renouvellement de l’appel à manifestation d’intérêt (AMI), a annoncé la mairie de gauche dans un communiqué.
« Un meilleur partage de l’espace public »
La ville n’a pas précisé le nom des deux opérateurs éliminés. Jusqu’à présent trois opérateurs – Lime, Voi et l’américain Bird – se partageaient le marché dans la deuxième ville de France, bien plus étendue que Paris mais en déficit de transports en commun avec seulement deux lignes de métro et trois lignes de tramway.
« Après la mise en place de zones de stationnement (et) la réduction du nombre de trottinettes », ce choix « d’uniquement deux opérateurs marque une nouvelle étape vers un meilleur partage de l’espace public », a expliqué Audrey Gatian, adjointe en charge de la politique de la ville et des mobilités.
Début le 23 octobre
Il y a quelques jours, le maire Benoît Payan avait annoncé réduire la flotte de trottinettes d’un tiers, ordonnant le retrait de 1.500 engins : c’était « n’importe quoi » et « mal régulé », avait-il accusé. A partir du 23 octobre, les deux opérateurs pourront déployer 1.500 trottinettes chacun, avec obligation par exemple de les doter de clignotants, d’en déployer un tiers hors des quartiers centraux et de s’assurer que les véhicules de logistique soient électriques.
Par ailleurs, « une politique stricte de sanction financière » sera menée « pour lutter contre les stationnements gênants sur l’espace public, à hauteur de 25 euros pour chaque infraction constatée », promet la mairie. Début septembre, Paris a été la première capitale européenne à bannir totalement les trottinettes de ses rues, à la suite d’un vote populaire.