les candidats ne se battent pas pour fusionner avec Marseille
Qui tiendra le crayon pour redessiner la carte des agglos ? D'après le projet de loi présenté la semaine dernière en Conseil des ministres, la réforme des collectivités locales se fera « sur la base du volontariat ». En dehors des « communes isolées ...Frédéric Legrand
Qui tiendra le crayon pour redessiner la carte des agglos ? D'après le projet de loi présenté la semaine dernière en Conseil des ministres, la réforme des collectivités locales se fera « sur la base du volontariat ». En dehors des « communes isolées » (lire ci-dessous), les agglomérations resteraient libres de fusionner ou non. Or les Bouches- du-Rhône sont un des départements les plus intégrés : seules 4 de ses 119 communes n'appartiennent à aucune intercommunalité. Le texte prévoit la création de métropoles pour les agglos de plus de 450 000 habitants. L'adhésion à ces métropoles n'est pas obligatoire. Qu'elles soient de gauche ou de droite, aucune intercommunalité ne souhaite être absorbée par la métropole marseillaise.
« Tant qu'on fera porter la misère sur Marseille et qu'à côté, il y a le riche Pays d'Aix et la riche agglomération Ouest Provence, ça ne peut pas marcher », plaidait, la semaine dernière, le préfet de région Michel Sappin. « C'est un non franc et massif à la métropole », rétorque Daniel Fontaine, maire (PC) d'Aubagne. En revanche, les élus du Pays d'Aubagne se disent ouverts à des co-opérations au sein de « pôles métropolitains ». Le projet de loi propose que ces pôles coordonnent l'action d'agglomérations regroupant plus de 450 000 habitants sur des compétences spécifiques. Un fonctionnement identique à celui des syndicats mixtes, comme celui en cours de création pour les transports dans les Bouches-du-Rhône. Mais ces coopérations pourraient buter sur les questions de financements. Avec la suppression annoncée de la taxe professionnelle, les agglomérations se verraient privées de leur principale ressource fiscale, remplacée par une dotation votée par l'Etat. Pour le Pays d'Aubagne, cela concernerait un tiers de ses 96 millions d'euros de budget. W