Marseille : Benoit Payan dit qu’il ne vendra le Vélodrome à personne d’autre que l’OM
OM•Le maire de Marseille avait déjà annoncé début février son intention de vendre le stade, aujourd’hui municipal20 Minutes avec AFP
En marge de la crise qui ne se calme pas à l’Olympique de Marseille, le maire socialiste de Marseille, Benoît Payan, a tenu à préciser ce samedi qu’il ne vendrait le stade Vélodrome qu’à l’emblématique club de la ville et à personne d’autre. « Mon acquéreur est identifié. Ce sera l’Olympique de Marseille, quand les choses iront mieux. Je ne vais pas vendre le stade à Qatar Airways ou à Panzani. Le stade ne peut appartenir qu’à la ville, à la métropole ou à l’Olympique de Marseille », a clarifié Benoît Payan dans un entretien publié dans La Provence ce samedi.
Il avait annoncé début février son intention de vendre l’équipement qui, selon lui, coûte trop d’argent aux contribuables marseillais alors que la ville se trouve dans une situation financière catastrophique, avec plus d’un milliard et demi d’euros de dettes. Il glisse au passage dans le quotidien régional qu’il rencontrera « dans les jours qui viennent » Emmanuel Macron à ce sujet. « Six millions par an dépensés maladroitement. Je ne peux pas faire porter sur leurs impôts une mauvaise négociation », a ajouté l’élu.
Payan déjà contre le montage financier de la rénovation quand il était dans l'opposition
Sur le club, qui est en conflit ouvert avec ses supporteurs, le maire demande au président, Jacques-Henri Eyraud « d’arrêter de mettre de l’huile sur le feu », de « s’exprimer » et de « prendre ses responsabilités ». Vendredi, les six groupes de supporteurs ont de nouveau demandé le départ de Jacques-Henri Eyraud car pour eux « la rupture est claire et définitive » avec lui. Inauguré en 1937 avec une piste de cyclisme, rénové en octobre 2014, le Vélodrome est devenu le deuxième plus grand stade français. Une toiture a été installée. Les travaux ont coûté 268 millions d’euros.
Alors dans l’opposition, Benoît Payan avait dénoncé le partenariat public-privé engagé par la municipalité de droite avec le consortium Arema pour la rénovation du stade en pointant un surcoût important lié à des « frais financiers exorbitants ». Côté recettes, la chambre régionale des comptes a estimé dans un rapport au vitriol sur la gestion de la commune, que le loyer versé à la ville par l’Olympique de Marseille était trop faible.