CONFINEMENT« Franchement, avec le soleil qu'on a, on peut pas ouvrir des terrasses ? »

Confinement à Marseille : « Franchement, avec le soleil qu’on a, on ne peut pas ouvrir des terrasses ? »

CONFINEMENTEntre 4.000 et 8.000 personnes issues de tout le Sud-Est de la France ont défilé à Marseille à l’appel des restaurateurs
Mathilde Ceilles

Mathilde Ceilles

«La période de l’année où nous nous retrouvons ne nous permet pas, comme on l’a fait au printemps ou à l’été dernier, de recourir aux terrasses. » Cette justification fournie par le Premier Ministre​ pour expliquer la fermeture des bars et des restaurateurs fait bondir les manifestants qui se sont donné rendez-vous sur le Vieux-Port.

Sous un soleil radieux, entre 3.500 personnes selon la préfecture de police et 8.000 personnes selon les organisateurs ont répondu à l’appel des restaurateurs. Issues du monde de la nuit, de l’hôtellerie ou de la restauration, et venus de Lyon, Toulouse ou encore de Corse, tous clament leur incompréhension et réclament une réouverture immédiate de leurs établissements.

« Vous avez vu le temps aujourd’hui »

« Vous avez vu le temps aujourd’hui ?, s’agace Bernard Marty, président de l’Umih des Bouches-du-Rhône. On a même trop chaud avec nos doudounes. Franchement, avec le soleil qu’on a, on peut pas ouvrir nos terrasses ? Parce que nous, en plus, on a de quoi les remplir ! On ne veut pas servir de variables d’ajustement au gouvernement. »

« Je suis artisan glacier à Gordes, témoigne Denis. Franchement, mon activité ne se fait pas en huis clos, mais dehors, avec une possibilité de distanciation sociale. Et on a eu un mois de novembre exceptionnel côté météo. Pourquoi ne pas nous laisser ouvrir et adapter les décisions aux situations ? C’est encore une décision unilatérale de parisianisme ! Alors que là, on a perdu tous les week-ends de novembre… »