COUP DE COUTEAU A MARSEILLEL'agresseur au couteau en «rupture de soins», les victimes hors de danger

Marseille: L’agresseur au couteau en «rupture de soins», les victimes hors de danger

COUP DE COUTEAU A MARSEILLEL’homme qui a agressé trois personnes au couteau lundi à Marseille était en rupture de soin, les victimes sont hors de danger
Adrien Max

A.M. avec AFP

L'essentiel

  • Karim Lacheheb, 36 ans, a blessé trois personnes au couteau en plein centre-ville mardi, avant d’être abattu par la police.
  • La piste terroriste est écartée, les enquêteurs privilégient la piste d’un déséquilibre mental.
  • Deux personnes blessées restent hospitalisées, mais sont hors de danger.

Il a semé la panique sur l’une des artères les plus fréquentées du centre-ville de Marseille. Karim Lacheheb, 36 ans, a agressé trois personnes au couteau mardi en fin d’après midi sur la rue de Rome, et sur la Canebière, avant d’être abattu par la police. Si la question d’un acte terroriste a hanté bon nombre de Marseillais mardi, cette piste est écartée par le procureur.

« L’enquête s’oriente vers une rupture de soins de la part de l’agresseur, qui avait des problèmes d’ordre psychiatrique », a précisé Xavier Tarabeux à l’AFP. L’homme était totalement inconnu des services de renseignement, et il n’a pas, non plus, prononcé de mots lors de son passage à l’acte, pouvant le rattacher à une motivation terroriste.

Sursis révoqué pour menaces et port d’un couteau

Son passé judiciaire semble également étayer cette piste d’un déséquilibre mental. Xavier Tarabeux a indiqué que l’agresseur avait été condamné à 15 ans de prison pour le meurtre de son père en 2005, tué de deux coups de carabine 22 long rifle. Il avait à maintes reprises menacé de « buter » son père.

Il a été de nouveau condamné à six mois de prison avec sursis en 2018, « pour menaces de mort réitérées dans le contexte familial ». Un sursis révoqué dès juin 2018, pour de nouvelles menaces, et pour le port d’un couteau. A sa sortie de prison, en octobre 2018, Karim Lacheheb n’a pas non plus respecté sa mise à l’épreuve, qui prévoyait notamment des soins. La raison pour laquelle il avait été placé le 7 janvier dernier sur la liste des personnes recherchées.

Quant aux victimes, trois blessées au couteau par l’agresseur, et une quatrième ayant reçu un éclat de balle lors des tirs de la police, une restait dans un état « critique » mercredi en fin de journée. Il s’agit d’un homme de 35 ans, grièvement blessé au niveau du cou, mais dont les jours ne sont pas en danger. La première personne agressée à une joue et au cou reste également hospitalisée. Les deux autres victimes sont sorties de l’hôpital.