MIGRANTSL'Elysée propose de faire accoster l'«Aquarius» à Malte

VIDEO. «Aquarius»: L'Elysée propose de faire accoster le bateau à Malte

MIGRANTSLe navire humanitaire a demandé lundi à la France la permission d'accoster dans le port de Marseille...
Lucie Bras

L.Br. avec AFP

Au large des côtes libyennes, l’Aquarius a demandé lundi à la France de lui ouvrir le port de Marseille. L’Elysée propose de faire accoster le bateau à Malte, face aux critiques de l'opposition.

« On est clair sur le fait qu’il ne faut pas faire quatre ou cinq jours de mer (…) Il faut le faire débarquer rapidement et il est aujourd’hui proche de Malte », a déclaré l’Elysée. Le gouvernement français a suggéré ce mardi que le navire Aquarius, qui vogue en Méditerranée chargé de 58 migrants clandestins secourus en mer, les débarque à Malte plutôt qu’à Marseille. « Pour l’instant, elle [la France] dit non parce que si nous voulons avoir une politique migratoire qui soit cohérente, il faut respecter les règles européennes », a expliqué plus sèchement le ministre de l’Economie Bruno Le Maire sur BFMTV.

L’exécutif « irresponsable »

La gauche est montée unanimement au créneau mardi pour dénoncer l’attitude « irresponsable » et « inacceptable » de l’exécutif. « On ne ferme pas les portes des urgences quand quelqu’un qui est au bord de mourir s’y présente », a critiqué Boris Vallaud, le porte-parole du PS, sur BFMTV. Estimant que « ce serait l’honneur de la France » de laisser l’Aquarius accoster à Marseille, il s’en est pris à l'« irresponsabilité » de l’exécutif : « On ne peut pas rejouer tous les deux mois cette même scène du gouvernement désabusé qui regarde ailleurs ».

Yannick Jadot, tête de liste d’EELV pour les élections européennes, a aussi critiqué des réponses gouvernementales « si éloignées de notre humanité et de nos principes ». A droite en revanche, le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti s’est opposé à l’accueil du navire à Marseille. Le président LR de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur Renaud Muselier a appelé l’exécutif à « convoquer en urgence » une réunion des ministres de l’Intérieur européens sur « la crise des migrants ».