Un havre de paix, qui se transforme un enfer la saison estivale. Comme chaque été, la petite route qui mène jusqu’aux Goudes, un ancien village de pécheur à l’extrémité sud de Marseille, est le théâtre de bouchons. Des bouchons qui s’étalent parfois sur plus de cinq kilomètres, jusqu’à la Pointe Rouge. Il n’est pas rare, le week-end, de mettre plus de deux heures pour parcourir cette distance et rejoindre la ville.

Pour régler le problème, la route pourrait tout simplement être fermée. La nouvelle a fait le tour de la presse locale. Sauf qu’il ne s’agit, pour l’instant, que d’une hypothèse. D’autres sont également étudiées, ainsi que leurs modalités.

« Comment, où, quand et pour qui ? »

Selon Marsactu, deux scénarios émergent. Le premier consisterait à développer l’offre de transports en commun, le second à fermer la route au niveau de la calanque de Saména, et d’y construire un parking relais. A condition, là aussi, d’y développer les transports en commun.

Mais le projet est loin d’être finalisé, il ne semble donc pas pour aujourd’hui. « Il y a un emballement sur le sujet, cette route dessert des milliers d’habitants et il faut déjà savoir comment, où, quand et pour qui on coupe cet accès. Pouquoi pas, mais pas à court terme », tempère Yves Moraine, maire du secteur.

Didier Réault, adjoint au maire, est conscient des problèmes de circulation que cela entraîne, et des problèmes d’accès au Parc national des calanques qu’il préside. C’est pourquoi il a voulu s’atteler au problème. « L’agence d’aménagement de Marseille avait mis en avant cette possibilité de fermer l’accès. Nous avons voulu prendre en main ce problème, c’est ce que nous faisons en consultation avec la mairie des 6e et 8e arrondissements et les habitants », explique-t-il.

Régler ce problème définitivement

Didier Réault et Yves Moraine s’accordent sur le fait qu’une solution ne peut être trouvée à court terme. « C’est un dossier délicat, couper la route de Morgiou avait déjà été problématique alors que ça ne concerne que 200 cabanons, alors imaginez », avance-t-il. « Cela va forcément prendre du temps, mais nous voulons régler ce problème définitivement », affirme Didier Réault.

Selon Yves Moraine, la difficulté ne semble pas politique, il ne serait pas compliqué de réunir les différents acteurs : la mairie, la métropole, la RTM, et les riverains. Les discussions seraient déjà en cours, notamment avec la métropole en termes de voirie, de transport et de parking. « Il n’y a pas non plus 100.000 solutions, le Mont Rose est un site naturel exceptionnel qui permettrait d’accueillir le public, tout en l’informant. Il offre aussi un espace de retournement pour les bus », évoque Didier Réault

Questions techniques et financières

Pour Yves Moraine, un « panel » de solutions doit être apporté, à commencer par la création d’un sentier littoral ainsi que le développement des navettes maritimes, dont il avait initié le prolongement jusqu’au Goudes.

Mais beaucoup de questions restent en suspens, notamment sur les contrôles d’accès. Des questions techniques qui conditionneront également les financements nécessaires à la réalisation du projet. Encore beaucoup d’inconnues donc, même si Didier Réault glisse que le projet sera bien avancé courant 2019.