Marseille: Les arrivées de Mamadou Niang et Souleymane Diawara, ça change quoi pour Consolat?
FOOTBALL•Le club des quartiers Nord de Marseille vient de se renforcer...J.S.-M.
L'essentiel
- Mamadou Niang et Souleymane Diawara ont rejoint cette semaine le club des quartiers Nord.
- Difficile de dire si c'est leur arrivée qui a créé un électrochoc, mais Consolat a gagné en Coupe de France, ce samedi, face à Fréjus Saint-Raphaël (aux tirs au buts!).
Dimitri Payet puis Steve Mandanda : l’OM Champions Project aime bien faire revenir de vieilles gloires. A Consolat aussi, on puise dans le réservoir d’anciens olympiens : le deuxième club pro marseillais vient d’annoncer l’arrivée de Mamadou Niang (coach adjoint) et Souleymane Diawara (investisseur). Avec quel impact pour le second club marseillais ? On se pose la question.
Cela pourrait faire oublier un début de saison raté. Vous connaissez le fameux choc psychologique… On change tout et on repart à zéro. A Consolat, ça se traduit par le départ de l’entraîneur principal, Eric Chelle, qui a démissionné vendredi dernier. « Par rapport à mes diplômes, je ne pouvais pas intervenir comme je voulais, le club avait des amendes », a-t-il simplement expliqué. Son adjoint, Marc Collat (qui est lui diplômé), a pris du galon. Et Mamadou Niang complète le staff.
Le huitième meilleur buteur de l’histoire de l’OM (100 réalisations) pourra aider les offensifs Marseillais à retrouver leur adresse : Consolat n’a marqué que huit petits buts en huit matchs cette saison, pour seulement deux matchs gagnés. Les Marseillais ont retrouvé un peu d'allant offensif face à Fréjus-Saint-Raphaël, ce samedi, en Coupe de France : ils ont marqué trois buts, mais il leur a fallu aller aux tirs aux buts pour se qualifier.
aConsolat avait besoin d’argent. Mamadou Niang rejoint le staff, Souleymane Diawara débarque, lui, en tant qu’investisseur. Combien a-t-il mis exactement ? C’est secret défense. Et le club n’a répondu à aucune de nos demandes d’interview. Selon La Provence, le budget pourrait tourner aux alentours du million d’euros, contre environ 800.000 l’an dernier.
En fin de saison dernière, le président Jean-Luc Mingallon confiait à 20 Minutes « travailler avec des bouts de ficelle » et déplorait le manque de soutien des entreprises locales : « Ils se précipiteront à notre chevet si on monte en Ligue 2, non ? » Diawara n’a pas attendu la Ligue 2, et c’est une très bonne nouvelle, selon l’économiste marseillais Lionel Maltese : « Une entreprise à ses débuts a besoin d’un business angel. » Quelqu’un qui ne cherche pas à rentabiliser son investissement, qui est prêt à donner un coup de main... et à payer son réseau.
Deux anciens pros pour professionnaliser le club. Le Petit Frère (de l’OM) n’a qu’un souhait : devenir grand. Et Niang et Diawara pourraient aider, en tout cas, Lionel Maltese en est persuadé :
« C’est un atout en termes financiers, en termes de notoriété et de réseau, aussi. Ça peut vous ouvrir des portes ! Après, le foot, c’est un milieu très politique, et qui nécessite de grandes compétences. Ce n’est pas parce que vous avez joué à haut niveau que vous savez gérer un centre de formation, que vous savez entraîner, que vous savez scouter ! Ce sont des métiers. »
Admiratif de ce que réalise Consolat avec aussi peu de moyens (« ils sont très efficients ! »), l’économiste du sport pointe un dernier souci : l’absence de vrai stade. La Martine, coincé derrière l’autoroute, avec sa tribune de 2.000 places, n’est vraiment pas à la hauteur des ambitions de Consolat.