ATTENTATLa famille d'Ahmed H. ne veut pas croire à sa radicalisation

VIDEO. Attentat à Marseille: La famille d'Ahmed H. ne veut pas croire à sa radicalisation

ATTENTATLes parents de l’assaillant de la gare Saint Charles ne croient pas à un lien entre leur fils et Daesh…
Adrien Max

A.M. avec AFP

Pour la famille d’Ahmed H., l’assaillant de la gare Saint Charles à Marseille, difficile de comprendre ce qui a poussé à l’acte leur fils de 29 ans paumé mais pas radicalisé, selon eux. « Cette histoire de Daesh, pour moi c’est impossible, je ne veux pas l’entendre », a déclaré à l’AFP le père d’Ahmed, Noureddine H., un retraité ayant travaillé comme maître d’hôtel à Vienne en Autriche.

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Classés « extrémistes »

« Peut-être qu’il était sous l’effet de la drogue », quand il a agressé à coups de couteaux les jeunes filles devant la gare Saint Charles, assure le père, un sexagénaire à l’allure sportive, en jean-basket. La maison familiale, une vaste bâtisse récente, se trouve dans un quartier de classe moyenne de la localité de Laayoun, près de Zarzouna dans la région de Bizerte, à quelque 70 km au nord de Tunis.

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Pour l’oncle d’Ahmed, c’était un « beau gosse », « bon vivant », qui aimait s’habiller bien, mais n’avait « rien à voir » avec Daesh qui a revendiqué le double homicide. Les jihadistes « ont menti », assure le père. Pour une source de sécurité s’exprimant sous couvert de l’anonymat, Ahmed et son frère Anouar seraient néanmoins classés « extrémistes ».

Divorce récent

Les parents peinent à réaliser ce qui s’est passé, d’autant qu’ils n’ont pas été convoqués par les autorités, disent-ils. Un officier de la police locale a cependant confirmé à l’AFP que l’agresseur abattu à Marseille était bien leur fils. Ahmed a passé la majorité de sa vie adulte en Europe, selon ses proches, mais quelques amis d’enfance se souviennent d’un fêtard, avec qui ils disent avoir essayé « toutes les drogues » fumées ou injectées, cocaïne, Subutex, etc.

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« Nous sommes sous le choc. Cette histoire de Daech, c’est impossible », assure Anouar, 29 ans, tatouages au bras. « On allait en discothèque avec lui l’été, je ne l’ai jamais entendu dire Allah Akbar », 'Dieu est le plus grand', injonction proférée lors du meurtre à Marseille selon des témoins. Selon lui, Ahmed avait essayé avec l’aide de son frère Anouar de se défaire de ses addictions à l’été 2016, lors d’un séjour de plusieurs mois en Tunisie. Ses proches indiquent qu’il aurait divorcé récemment de son épouse italienne, et se serait retrouvé dans la foulée sans papiers.