ENQUETEVIDEO. Le point sur l'enquête deux jours après l'attentat à Marseille

VIDEO. Attentat à Marseille: Interpellations, versements d'argent, vidéos djihadistes... Le point sur l'enquête

ENQUETEPlusieurs perquisitions et plusieurs arrestations ont eu lieu ce mardi, deux jours après l'attentat au couteau commis gare Saint-Charles, à Marseille...
Jean Saint-Marc

J.S.-M.

L'essentiel

  • Cinq personnes ont été interpellées ce mardi, à Marseille, dans le cadre de l’enquête sur l’attentat au couteau de la gare Saint-Charles.
  • Ces premiers jours d’enquête laissent penser que l’assaillant pourrait s’être radicalisé très rapidement.
  • Les enquêteurs s'intéressent à plusieurs versements de 2.000 euros en tout.
  • Il était connu sous sept identités différentes.

Cinq suspects ont été interpellés ce mardi à Marseille, deux jours après l’attentat au couteau commis gare Saint-Charles. Ahmed Hanachi, 30 ans, a tué deux jeunes femmes avec un couteau, après avoir crié « Allah Akbar ». Son crime a été revendiqué par l’organisation terroriste Etat islamique. Voilà ce que l’on sait de l’enquête, ce mardi soir.

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Cinq interpellations à Marseille. Au moins cinq personnes ont été interpellées ce mardi après-midi, a appris 20 Minutes. Elles ont été placées en garde à vue pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste. A l’heure où nous écrivons ces lignes, le parquet antiterroriste n’a pas précisé quels étaient leurs liens avec l’assaillant.

Un modeste immeuble, près du Vieux-Port, scruté par les enquêteurs. Ahmed Hanachi a-t-il passé la nuit de samedi dans un immeuble situé rue Sainte, tout près du Vieux-Port ? Un bâtiment d’apparence modeste, nommé « Les hauts du Vieux-Port ». Une perquisition a été menée ce mardi après-midi dans cet immeuble, investi par plusieurs policiers, « certains cagoulés », selon un témoin. « Ils sont ressortis avec un individu aux cheveux gris et courts, un peu chauve, qu’ils ont mis dans une voiture », raconte ce même témoin à l’AFP. Sur une photo publiée sur le site de La Provence, on voit un homme portant un pantalon gris et une chemise rose, le visage masqué par un tissu.

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Des versements d’argent qui intriguent. Les enquêteurs s’intéresseraient de près à plusieurs versements d’argent au tueur, pour un total d’environ 2.000 euros, dans les jours précédant l’attaque, rapporte Le Parisien. « Rien à cette heure n’indique que ces sommes aient été données pour qu’il commette ses crimes », précise néanmoins une source policière au journal.

Des vidéos djihadistes retrouvées dans le téléphone de l’assaillant. Aucune pièce d’identité n'a été retrouvée sur la dépouille d’Ahmed Hanachi, mais le contenu de son iPhone a été analysé par les enquêteurs. Ils ont découvert qu’il avait consulté des anasheed sur YouTube, a-t-on appris de source judiciaire, confirmant une information de RTL. Les anasheed sont des chants religieux, typiques de la propagande de Daesh.

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Une radicalisation récente ? Pour les enquêteurs, la découverte de ces vidéos est « troublante » : elle pourrait être le signe d’une radicalisation récente. La consultation de ces vidéos est en tout cas le premier signe reliant Ahmed Hanachi à l’organisation terroriste l’Etat islamique.

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Comment a-t-il pu vivre avec sept identités ? L’identité qu’a fournie Ahmed Hanachi ce samedi, lors de sa garde à vue à Lyon, est bien la sienne. Ce ressortissant tunisien était connu de la police sous sept identités différentes. Il avait été interpellé sept fois depuis 2005, pour des faits de droit commun. Si une personne n’a pas de carte d’identité sur elle au moment de son placement en garde à vue, c’est le nom déclaré aux policiers qui est indiqué sur la procédure.

« On rend compte de cela au parquet mais il ne va pas aller en prison parce qu’il ne veut pas nous donner son identité. On n’a pas de moyen de coercition », indique une source policière. « S’il donne un faux nom, il ne peut pas être poursuivi pour usurpation d’identité », remarque une avocate pénaliste consultée par 20 Minutes.