JUSTICEVIDEO. Le tribunal ordonne le maintien en détention d'Idriss Hamadene

VIDEO. Piétons fauchés à Marseille: Le tribunal ordonne le maintien en détention du suspect

JUSTICELe tribunal d’Aix-en-Provence a confirmé le placement en détention d’Idriss Hamadene, l’homme qui a tué une femme en percutant deux abribus à Marseille…
Adrien Max

Adrien Max

L'essentiel

  • Les avocats d'Idriss Hamadene avaient demandé une remise en liberté sous contrôle judiciaire en vue d’une hospitalisation
  • La famille de la victime de Marseille s'est dit choquée de cette démarche, et se satisfait de la décision du tribunal.
  • Les résultats des expertises psychiatriques d'Idriss Hamadene doivent être rendus avant la fin de l’année.

La chambre d’instruction de la cour d’appel du tribunal d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) a confirmé ce jeudi matin l’ordonnance de placement en détention d’Idriss Hamadene. Cet homme avait tué une femme et blessé une autre en percutant deux abribus à Marseille le 21 août dernier, quelques jours après l’attentat de Barcelone.

A la vue de l’état de santé mentale de leur client, maître Sofien Dridi et maître Mathilde Dumoulin, les avocats du suspect, avaient demandé une remise en liberté sous contrôle judiciaire en vue d’une hospitalisation. Une démarche qui a choqué la famille de la victime, selon maître Denis Fayolle, leur avocat : « La famille n’a pas du tout compris le motif d’un tel appel et a été très choquée qu’il puisse retrouver la liberté. »

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Contexte délicat

Selon Mathilde Dumoulin, la décision du tribunal s’explique par la gravité des faits reprochés à son client, ainsi qu’au contexte dans lequel est survenu ce drame. « L’attentat de Barcelone avait eu lieu quelques jours avant, et deux jours après un homme agressait des passants au couteau », argumente-t-elle.

Pour Sofien Dridi, cette démarche n’est pas indécente pour la famille dans la mesure où elle cherche à trouver « une solution adaptée à l’état de mon client ». « Nous avions demandé sa remise en liberté sous placement judiciaire afin d’éviter qu’il nuise à lui-même et à d’autres détenus », précise l’avocat.

Expertises psychiatriques

Mathilde Dumoulin comprend la décision de la cour d’appel d’Aix-en-Provence, même si elle « n’y adhère pas forcément puisqu’elle n’est pas adaptée à la situation ». Pour Sofien Dridi, elle n’est pas étonnante car « légalement on ne peut pas obtenir d’hospitalisation d’office. » La famille de la victime, par la voix de son avocat, s’est dite satisfaite du maintien en détention d’Idriss Hamadene. « Ce n’est pas parce qu’il n’est pas dans son assiette que cet homme doit être remis en liberté », a conclu Denis Fayolle.

Les résultats des expertises psychiatriques doivent être rendus avant la fin de l’année, et en fonction de ceux-ci, la juge d’instruction pourra ordonner le maintien en détention provisoire, ou l’hospitalisation.