PATRIMOINECertains opposants menacent d’occuper le site de la Corderie à Marseille

Carrière grecque à Marseille: Certains opposants menacent d'occuper le site de la Corderie

PATRIMOINEAlors que la ministre a rendu publique son avis sur le dossier, les opposants continuent à se battre…
Mathilde Ceilles

Mathilde Ceilles

L'essentiel

  • Françoise Nyssen a décidé de ne pas étendre le périmètre classé de ce site antique.
  • Certains opposants appellent à occuper le site pour empêcher Vinci de construire l’immeuble prévu.
  • Le CIQ réclame une réunion tripartite avec la mairie et Vinci.

Le site de la Corderie va-t-il devenir une ZAD ? Des manifestants l’avaient évoqué lors d’un rassemblement jeudi, si la ministre de la Culture n’allait pas dans leur sens. Or ce lundi, Françoise Nyssen a affirmé être favorable à un classement partiel de l’ancienne carrière grecque découverte à Marseille.

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Françoise Nyssen a ainsi réitéré sa précédente décision de protéger une partie du site : 650 m² - sur 6.500 m² - seront classés monument historique. La ministre avait réclamé cet été la mise en place d’une servitude pour permettre au public d’accéder au site en permanence. Le reste de ce terrain doit servir à la construction d’une résidence de huit étages pour 109 logements « haut de gamme » par Vinci.

« Bouclier humain »

Plusieurs élus et riverains demandaient pourtant à Françoise Nyssen de protéger l’ensemble du site, comme ils l’avaient fait valoir la semaine dernière lors d’une réunion d’information entre les différents acteurs de ce dossier. Réunion au cours de laquelle Vinci s’était engagé à ne pas reprendre les travaux tant que la décision ministérielle n’était pas publique.

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Ce mardi, alors que les tractopelles pourraient rapidement revenir sur le site de la Corderie dans le septième arrondissement, l’heure est donc à l’offensive. « J’appelle à l’occupation du site, lance Sébastien Barles, porte-parole du collectif écocitoyen Marseille en commun. Avec les copains, on va se mobiliser pour assurer une présence sur le site. C’est le seul moyen qu’on a aujourd’hui d’agir alors que les travaux vont commencer. Nous allons empêcher ces travaux par une action non violente en faisant bouclier humain. On ne va pas se laisser gouverner par les seigneurs du béton ! »

« On ne lâche rien »

« On ne va pas les laisser rentrer ! », assure Sandrine Rolengo, habitante du quartier. C’est elle qui a alerté le député des Bouches-du-Rhône, Jean-Luc Mélenchon, de la situation. « Lundi soir, on était une soixantaine de riverains devant le site. Et on ne lâche rien. On organise des veillées sur les balcons. On surveille jour et nuit. On veut que la ministre vienne voir le site de ses yeux. Le rapport sur le site sera livré dans un an et demi, c’est sûr qu’elle n’a pas les éléments ! »

« Nous attendions du classement du site une modification du projet, et il demeure des zones de flou », regrette de son côté la suppléante de Jean-Luc Mélenchon Sophie Camard.

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Contactés, ni Vinci ni la mairie de Marseille n’ont donné suite à nos sollicitations à l’heure où ces lignes sont écrites. Un rassemblement organisé par le CIQ est prévu ce mercredi à 18 heures place Joseph-Etienne.