PATRIMOINECarrière grecque à Marseille: Nyssen n'étend pas le périmètre classé

Site antique à Marseille : La ministre de la Culture n’étend pas le périmètre classé

PATRIMOINEFrançoise Nyssen a rendu ce lundi dans la soirée son avis sur ce dossier...
Mathilde Ceilles

M.Cei. avec AFP

L'essentiel

  • La ministre de la Culture n'étendra pas le périmètre classé du site de la Corderie, sur lequel est prévu la construction d'un immeuble.
  • La ministre demande toutefois à ce que la mairie valorise la partie des vestiges qui sera préservée.

La décision était très attendue par tous les acteurs de ce dossier devenu épineux. Le périmètre classé d’une ancienne carrière grecque découverte à Marseille ne sera pas modifié par la loi, a annoncé lundi la ministre de la Culture Françoise Nyssen, alors que plusieurs élus et riverains lui demandaient de protéger l’ensemble du site.

« La loi ne permet pas à l’Etat d’étendre l’espace protégé à des surfaces qui ne le justifient pas », a déclaré la ministre dans un communiqué, expliquant que sur le site de la Corderie, « les services de l’Etat n’ont pas relevé de nouveaux éléments permettant de modifier la décision annoncée en juillet ».

Les opposants appellent à continuer « la mobilisation citoyenne »

Françoise Nyssen avait décidé cet été de protéger une partie du site : 650 m² - sur 6.500 m² - qui seront classés Monument historique, et d’établir une servitude pour permettre au public d’y accéder en permanence.

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Le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin (LR), a pris acte lundi soir dans un communiqué d’une décision qui selon lui « tout à la fois, respecte l’histoire de notre Ville et lui permet d’inscrire son développement dans la modernité ».

Plusieurs élus, comme Benoît Payan (PS) ou Jean-Luc Mélenchon (LFI) se sont engagés pour la protection du site et ont participé à des manifestations de riverains contre le chantier de Vinci. Le porte-parole du collectif « Marseille en commun », Sébastien Barles, qui milite pour la sauvegarde du site entier, a fait part de sa déception : « Ce sera donc beaucoup de béton sur les vestiges grecs et en même temps un lopin protégé et difficilement valorisable. » Il a appelé à continuer la « mobilisation citoyenne » pour empêcher les travaux.

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La ministre interpelle la mairie

« La ministre de la Culture appelle de ses vœux une meilleure mise en valeur du site archéologique par une visibilité accrue, une utilisation de l’espace mitoyen dont la Ville est propriétaire et qui donne sur l’espace protégé, et une exploitation de la servitude de passage dont elle dispose le long du rempart », a-t-elle ajouté.

La ministre, qui salue « l’intérêt exceptionnel des Marseillais pour leur patrimoine », assure avoir pris sa décision après la réunion publique du 31 août en préfecture à Marseille, en présence des représentants de Vinci, de la mairie, de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac), de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), des scientifiques et des riverains.