Monaco-Marseille: Le bus a fini à la fourrière... Un OM ultra défensif ultra humilié par l'ASM (6-1)
FOOTBALL•Pour le (probable) pot de départ de Kylian Mbappé, les Monégasques ont collé une sacré raclée à un OM totalement dépassé...A Monaco, Jean Saint-Marc
L'essentiel
- Alors qu'ils devraient perdre leur pépite Kylian Mbappé, les supporters monégasques peuvent dormir tranquilles : leur armada offensive a toujours du répondant.
- L'ASM a corrigé ce dimanche soir un OM complètement aux fraises, avec un score fleuve : 6-1 (Glik, Falcao x2, Diakhaby, Sidibé, Fabinho, pour une petite réalisation de Cabella).
Après la triple confrontation de la saison dernière, on pensait que le tarif, pour l'OM, c'était quatre buts, face à Monaco. Prévisions optimistes : Marseille a pris encore plus cher que la saison dernière, ce dimanche soir, à Louis-II. 6-1, donc, une branlée (appelons les choses par leurs noms) qui s'est dessinée dès la première minute de la rencontre...
Rudi Garcia gare le bus... Qui finit à la fourrière au bout d'une minute neuf
A Monaco, l'an dernier, l'entraîneur marseillais avait tenté d'aligner un 5-4-1, avec Alessandrini latéral. Il a fait encore plus original cette année, avec le même dispositif tactique assorti d'un... Jordan Amavi ailier gauche. Soit huit joueurs à vocation défensive alignés au coup d'envoi. Mais empiler des défenseurs médiocres (Doria, Sertic, Rolando, Hubocan) ne fait pas une arrière-garde correcte.
Rudi Garcia l'a constaté au bout d'une minute et neuf secondes : c'est le temps qu'il a fallu à Kamil Glik pour marquer le premier but (2e), alors qu'il était tout seul, à la réception d'un coup franc de Lemar. Bref, ce dispositif tactique était complètement foireux. D'ailleurs, les débats se sont nettement rééquilibrés en début de deuxième mi-temps, quand l'OM a retrouvé son 4-3-3 habituel avec les entrées de Lopez et Cabella. C'est justement l'ancien Montpelliérain qui a réduit le score (75e), en contrant une frappe ratée de Thauvin.
C'est à combien-0, le KO technique, déjà ?
On vient de vous décrire la première minute : c'est globalement l'entame qui a été complètement manquée par les Marseillais. En trois minutes, ils ont donc pris un but, un poteau (de Diakhaby) et un carton jaune (Sanson). La première mi-temps a été un long supplice, avec deux autres buts sur coup de pied arrêté. Falcao a scoré sur penalty (20e) après une faute d'Amavi (il nous semble que Fabinho est vraiment venu s'empaler sur le Marseillais, mais bon, on laisse à Garcia le soin de se cacher derrière l'arbitrage).
Falcao a marqué son doublé un quart d'heure plus tard (35e), d'un plongeon rageur sur un coup franc de Moutinho (détourné du bras par Diakhaby, mais c'était clairement involontaire). Et Diakhaby a mis le quatrième à la 45e (on y reviendra). Bref, à la mi-temps on espérait que l'arbitre sifflerait le KO technique, comme lors du combat du siècle (ou de la nuit) McGregor-Mayweather. Il ne l'a donc pas fait, puisque l'OM a encaissé deux buts de plus, une tête opportune de Sidibé (68e) après un poteau de Glik, et un penalty de Fabinho (79e).
Monaco fait tranquillement le deuil d'Mbappé
Une bonne partie du football français avait les yeux rivés sur la pépite de Monaco. Au coup d'envoi, on a compté douze photographes pour shooter l'avant-centre, bien installé sur son banc ce dimanche soir, mais surtout annoncé par L'Equipe au Camp des Loges dès ce lundi matin (pas si vite dit Le Parisien). En tout cas, Kylian Mbappé n'a pas eu à sortir du banc : Jardim n'en a pas vraiment ressenti le besoin. Et il doit avoir pas mal de satisfactions ce dimanche soir:
- Falcao est en feu, déjà sept buts en quatre matchs de Ligue 1 cette année
- La recrue Diakhaby a ouvert son compteur (45e), en reprenant opportunément un centre royal de Rony Lopes.
- Glik est toujours aussi bon de la tête (un but, un poteau)
- Fabinho est toujours aussi bon sur penalty (79e, un contre pied tout plein de sérénité)
Et dire que Monaco devrait rapidement officialiser l'arrivée de Jovetic, pour remplacer Germain, avant de chercher le successeur de Mbappé... Pendant ce temps-là, à Marseille, on s'étrangle en buvant sa tisane.