INTERVIEW«Il a beaucoup de mal à expliquer ce qui s'est passé ces derniers-jours»

Piétons fauchés à Marseille : «Il a beaucoup de mal à expliquer ce qui s'est passé ces derniers-jours»

INTERVIEWMaître Sofien Dridi est l'avocat de l'homme qui a fauché deux piétons lundi à Marseille...
Adrien Max

Adrien Max

L'homme qui a foncé sur deux abribus lundi à Marseille, Idriss Hamadene, 34 ans, a été mis en examen jeudi pour assassinat, tentative d'assassinat et vol. Il a été incarceré dans la foulée. Me Sofien Dridi, son avocat, répond aux questions de 20 Minutes.

Maitre Sofien Dridi, l'avocat d'Idrisse Hamadene.
Maitre Sofien Dridi, l'avocat d'Idrisse Hamadene. - Ordre des avocats

Pourquoi avoir accepté de défendre Idriss Hamadene ?

Depuis le début, il y a de nombreuses zones d'ombre à éclaircir. On ne sait pas ce qui s'est vraiment passé ce jour là, qui a fait quoi. C'est un cas intéressant et il faut apporter des réponses à la population marseillaise et à la population française.

Dans quel état d'esprit se trouve votre client ?

Il est très fatigué physiquement et il est très fragile psychologiquement. Il a une fragilité au niveau de ses facultés mentales qui est apparente. Il a beaucoup de mal à expliquer ce qui s'est passé ces derniers-jours, et même ces dernières années. Il ne faut pas oublier que ce prévenu a un suivi psychiatrique depuis plusieurs années.

Est ce qu'il se souvient de ce qu'il s'est passé lundi ?

Il y a une absence claire de discernement, il ne se souvient pas. Il a beaucoup de mal à comprendre ce qui s'est passé. Il présente une pathologie psychiatrique très lourde.

Qu'attendez-vous des expertises psychologiques et psychiatriques ?

J'attends qu'elle démontre ses capacités et ses facultés mentales. Pour savoir s'il est responsable ou pas.

Qu'attendez-vous de l'enquête ?

Je souhaite qu'elle apporte les preuves qu'il s'agit bien d'un acte isolé. Je ne pense même pas qu'il y a une inspiration des attentats de Barcelone dans ce qu'il a pu faire. C'est pour ça que j'attends ces conclusions, pour que les Marseillais cessent d'être inquiets.