OM: Rudi Garcia vénère, des joueurs blagueurs et... Pamela Anderson! Soirée improbable en zone mixte
FOOTBALL•Une zone mixte de stade de foot est un biotope étrange et à «20 Minutes», on aime bien vous en dévoiler les coulisses. Reportage...Au stade Vélodrome, Jean Saint-Marc
L'essentiel
- L’OM a battu les Slovènes de Domzale 3-0, ce jeudi soir, assurant sa qualification pour la phase de poules de la Ligue Europa.
- Pour autant, l’ambiance n’était pas uniquement festive en zone mixte : coach et président de l’OM ont décidé de répondre aux critiques des supporters et des observateurs.
- Pamela Anderson, elle, n’a pas évoqué le 4-3-3 de Rudi Garcia.
«Je crève de chaud à cause de la clim' en panne et je croise un Rudi Garcia ronchon… » « Stop, je te bloque avec une Pamela Anderson ! » : La zone mixte du Vélodrome, ce jeudi soir, ressemblait à une partie de Kamoulox, après une victoire 3-0 de l’OM face aux Slovènes de Domzale. Un score large qui cache bien un jeu toujours aussi peu enthousiasmant et de nombreuses erreurs, dans tous les secteurs.
« Malgré un climat de négativisme, on était confiants », balance d’entrée Rudi Garcia, variation sémantique de la « négativité » que Patrice Evra nous avait servie la veille en conf' de presse. On l’interroge sur Adil Rami, blessé au pectoral. Inquiétant ? « Chais pas. » On lui demande pourquoi il est agacé ? Voilà la fameuse réponse "non je ne m’énerve pas, c’est toi qui t’énerves". « Il n’y a pas d’agacement, rétorque l’entraîneur marseillais. Il faut s’arrêter de se cacher derrière les supporters… Ils sont derrière nous, je peux leur dire qu’on va mouiller le maillot. » Comme si les journalistes inventaient les critiques des supporters marseillais, critiques qui fleurissent au bar PMU en bas de la rue, sur Twitter… et au stade.
Quand on le relance sur la faiblesse, dans le jeu, de son équipe, Rudi Garcia s’emballe : « J’ai trouvé l’équipe très bien, mieux que ce que l’on en dit. » Ses réponses sont sèches, brèves, mais le message est martelé : « C’est votre avis, ça ne regarde que vous. » Et enfin, notre passage préféré, à propos de la première mi-temps totalement ratée et du poteau touché par les Slovènes : « Même si on avait pris ce but, on se serait qualifié, on était trop fort ! »
« T’as loupé un truc ! »
Surprise dans la salle de presse : on savait que Rudi Garcia n’aimait pas trop être asticoté, ce n’est pas rare qu’il nous rende la monnaie de nos pièces… Mais il y est allé fort, ce jeudi soir. « T’as loupé un truc », lancent ceux qui étaient dans la salle à ceux qui étaient en zone mixte. Zone mixte où débarque le président Jacques-Henri Eyraud, apparemment motivé pour calmer ce « négativisme ambiant » autour de l’OM. Et le voilà qui sert la tisane à la louche. Extraits :
- « Notre premier objectif est atteint. Je n’ai pas la mémoire courte, on n’était pas nombreux à imaginer l’OM en Ligue Europa (quand McCourt a repris le club). »
- « On n’a pas perdu depuis 18 rencontres, on joue peut-être mal au football, mais ce bilan n’est pas mauvais ! »
- Sur les supporters et leur banderole « tisane » : « Ah, ils préfèrent la bière ? J’ai fait un trait d’humour sans calculer, c’est parfois mal interprété, ça va me faire réfléchir. »
Déception dans l’assemblée : non, JHE n’a pas débarqué en zone mixte pour nous annoncer la signature d’Olivier Giroud ou de Diego Costa (en même temps on n’y croyait pas vraiment non plus).
Adil Rami, lui, est venu avec une idée en tête. Débriefer le match (« on a fait le taf »), évoquer sa blessure (« je me sens moyennement bien, j’espère que le tendon n’est pas touché ») et mettre un terme à certaines rumeurs ? Oui, c’est le point people de ce papier : on va vous parler de ses histoires de cœur.
(Intermède Amour, Gloire et Beauté)
C’est l’histoire d’un défenseur à moustaches et d’une méga star américaine. L’histoire d’une grande défenseuse des animaux et d’un grand (1m91) défenseur tout court. Interrogé sur le sujet, Adil Rami a lâché un : « Vous devriez demander à Nolan » (Roux), comme pour mettre un terme définitif aux rumeurs absurdes qui maquaient la star d’Alerte à Malibu avec l’attaquant de Saint-Etienne. C’était bien un canular : Pamela Anderson a fait le détour par la zone mixte au bras d’Adil Rami, juste le temps de se faire « shooter » par les photographes, postés à la sortie de l’ascenseur qui mène aux salles de réception. Votre serviteur, lui, n’était pas prêt. Et on ne s’improvise pas paparazzi :
(Fin de l’intermède, les amateurs de foot peuvent revenir)
Allez savoir si cette petite pause people a calmé les esprits… Ou si c’est, tout simplement, que les joueurs de l’OM sont beaucoup plus détendus que leur entraîneur. Ils étaient en tout cas plutôt zens, voire carrément blagueurs lors de leurs passages devant nos micros, smartphones et enregistreurs (RIP, d’ailleurs, à ce brave dictaphone tombé au front/sur le carrelage, en ce 24 août 2017). Cette chute a bien fait rire Steve Mandanda. Maxime Lopez lui, s’est marré quand on a évoqué ses futurs voyages européens (c’était un peu sur le ton « tu as déjà pris l’avion ? »/« tu as ton autorisation de sortie du territoire ? ») : « Ça va, j’ai déjà fait la coupe d’Europe des jeunes ! »
Evra, chambreur, dit « assumer sur le terrain »
Patrice Evra, lui, a tout simplement enchaîné les vannes, dans un petit festival comme on les connaît :
- La petite vanne contre Paris : « Il faut qu’on arrête, en France, de mettre la pression avant les matchs européens. Après on se retrouve avec des équipes qui gagnent l’aller 4-0 et qui perdent le retour 6-1 ! »
- L'ironie contre les critiques : « C’est vrai que c’est la catastrophe à Marseille… On a Steve Mandanda qui met des petits ponts dans la surface ! »
- Et l’éclat de rires, à la fin, pour la fameuse question sur Pamela Anderson : « Oh purée ! Ça, faut demander à Adil ! »
Médiocre sur le terrain, Tonton Pat' est toujours aussi irréprochable devant les médias. « Moi, je parle, mais j’assure sur le terrain », a-t-il osé. Une qualif' et une Pamela Anderson lui auraient-elles fait tourner la tête ?