SANTÉ«Il ne faut pas créer de psychose», après les deux cas de chikungunya

VIDEO. Var: «Il ne faut pas créer de psychose», après les deux cas de chikungunya

SANTÉAprès la détection de deux cas de chikungunya contracté dans le Var au Cannet-des-Maures, tout est fait pour que la psychose ne s’empare pas du village…
Illustration d'une campagne de démoustication, ici sur l'île de la Réunion.
Illustration d'une campagne de démoustication, ici sur l'île de la Réunion.  - RICHARD BOUHET / AFP
Adrien Max

Adrien Max

«J’avais mal aux articulations, puis le lendemain j’ai eu de la fièvre, des maux de tête et des nausées », raconte Raymonde Noël, habitante au Cannet-des-Maures, dans le Var. Ce que cette dame de 67 ans décrit, ce sont les premiers signes du virus du chikungunya.

Les résultats du test reçus mercredi en attestent, Raymonde est la deuxième personne atteinte par ce virus dans cette petite ville de 5.000 habitants. « Après l’apparition des premiers symptômes, je suis allée voir le médecin. Elle a tout de suite pensé au chikungunya parce qu’un premier cas venait d’être détecté », explique-t-elle.

Son mari également testé

Avant même d’avoir la confirmation, Raymonde a pu être rassurée par les médecins de l’agence régionale de santé (ARS) de Provence-Alpes Côte d’Azur. « J’ai pu leur poser beaucoup de questions auxquelles ils ont répondu. Ça m’a soulagé. » Emmanuel, son mari, souffre également des mêmes symptômes. Il a fait le test mercredi mais les résultats ne seront connus que dans une dizaine de jours.

Un Second cas de chikungunya au Cannet-des-Maures (Var)

Second cas de chikungunya au Cannet-des-Maures (Var), Raymonde Noël témoigne. Son époux, également piqué par un moustique, doit faire des examens afin de savoir si il a contracté la maladie ⏯

Posted by France 3 Côte d'Azur on Wednesday, August 16, 2017

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Il suffit d’être piqué par un moustique qui a piqué une personne porteuse du chikungunya pour être infecté. Pourtant, Emmanuel et Raymonde reçoivent de la visite de personnes qui viennent se rassurer de leur état de santé. « Il ne faut pas créer de psychose », les rassure Raymonde avant d’ajouter qu' « à l’ARS ils m’ont dit que ça n’avait pas d’impact sur l’homme. »

Sensibilisation

Afin d’éviter toute prolifération l’ARS procède à de nombreuses démoustications dans le secteur concerné. « Il y a eu une première campagne vendredi, puis une seconde lundi. On procède actuellement à des actions complémentaires », explique l’agence. Les premières démoustications ont eu lieu dans le lotissement de la première personne à avoir contracté le virus. Les actions complémentaires sont plus localisées, elles se concentrent aux domiciles des malades.

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Si l’agence confirme les deux premiers cas, elle ajoute que quatre autres cas sont suspects, pour lesquels les résultats sont encore attendus. Malgré ces différents cas, la situation n’est pas alarmante selon l’ARS. « Toutes nos actions sont accompagnées de sensibilisation pour bien expliquer aux gens les bons gestes à avoir et pour les rassurer », précise l’agence.

Informer mais ne pas inquieter

Même discours du côté de la mairie, qui se veut rassurante. « Les personnes dans le périmètre de sécurité défini par l’ARS [rayon de 200 mètres autour du domicile de la personne infectée] ne sont pas du tout inquiètes puisqu’elles ont toutes les informations fournies par l’ARS et par la préfecture. », explique Jean-Luc Longour, le maire de la petite commune.

Les personnes en dehors du périmètre reçoivent moins d’information, c’est pourquoi les services municipaux sont allés à leur rencontre. « Il faut trouver un juste équilibre entre informer les citoyens sans les inquiéter, et préserver le secret médical », prévient le maire. Ses concitoyens prennent les mesures adéquates pour ne pas être touchés avec beaucoup de sagesse, selon lui. Et pour les plus inquiets, Jean-Luc Longour rappelle que le virus est inoffensif pour l’homme.