FOOTBALLLe minot qui a eu mention TB au bac veut «se concentrer sur le foot»

OM: Après sa mention très bien au bac, Yannis Kari veut «se concentrer plus sur le foot» l'an prochain

FOOTBALLSes profs lui conseillent quand même de poursuivre ses études… Yannis Kari se donne quelques jours pour réfléchir…
Jean Saint-Marc, avec Adrien Max

Jean Saint-Marc, avec Adrien Max

L'essentiel

  • Le jeune Yannis Kari envisage de passer un « simple » BPJEPS l’an prochain, un diplôme qui permet d’être éducateur sportif.
  • Ses profs lui conseillent plutôt de suivre des cours par correspondance, en fac de langues ou en BTS, par exemple.

Quand un jeune footeux voit le numéro de son président s’afficher sur son portable, c’est plutôt bon signe. Mais en l’occurrence, si « JHE » a passé un coup de fil à Yannis Kari, ce n’est pas pour lui proposer un contrat. Le président de l’OM voulait tout simplement féliciter le premier de la classe. Car comme 20 Minutes vous le révélait ce mercredi, Yannis Kari a obtenu une mention très bien à son bac ES, une première pour le centre de formation. « Je tiens à l’appeler personnellement, je suis très heureux, nous a confiés Jacques-Henri Eyraud, en marge de la conf' de présentation de Luiz Gustavo. C’est une performance incroyable, d’autant qu’il a un an d’avance. »

« J’ai aussi eu le responsable du centre Monsieur Nazarétian », raconte Yannis, qui, au lendemain des résultats, ne semble pas plus bouleversé que ça. « Il m’a dit qu’il comptait sur moi pour faire la même chose dans le foot. » Car oui, Yannis Kari est un footballeur avant d’être un bachelier. Arrivé à l’OM l’été dernier, le jeune milieu de terrain a encore un an de contrat (une convention de formation) pour briller et se lancer dans une carrière pro. Et clairement, c’est sa priorité. « J’aimerais me concentrer plus sur le foot que sur les études l’an prochain », lâche Yannis Kari, qui n’a toutefois pas encore pris de décision définitive.

« J’espère qu’il va viser plus haut »

Il va en discuter avec les dirigeants du centre de formation, avec ses profs et bien sûr avec ses parents. Voilà, en gros, les options qui s’offrent à lui :

  • Passer le BPJEPS, comme la plupart des jeunes du centre de formation, pour devenir éducateur sportif.
  • Passer un BMF (Brevet de moniteur de football), une formation un peu plus prestigieuse, pour devenir entraîneur.
  • Suivre des cours par correspondance au centre de formation, un BTS commerce ou une fac de langues, par exemple.

Clairement, à l’heure où l’on parle, c’est la première option qui tient la corde. « Le BPJEPS me permettrait de bien me concentrer sur le sport, de me donner à fond pour voir si j’ai l’opportunité de faire une carrière. Sinon, je pourrais toujours reprendre les études après », explique Yannis. Un BPJEPS pour un gamin qui a eu 20 en histoire, 19 en éco et en anglais… « Ce serait du gâchis, lâche Robert Nazaretian. C’est plus pour ceux qui ne travaillent pas bien à l’école. »

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La responsable pédagogique du centre de formation de l’OM, Caroline Bédènes, pense évidemment la même chose. « J’espère qu’il va viser plus haut. » Des cours de LEA (Langues étrangères appliquées) pourraient, par exemple, être utiles, à la fois pour une éventuelle carrière de footeux ou pour une carrière de journaliste, son autre ambition professionnelle. « On essaye toujours de les motiver sur un projet autre que le foot », reprend la professeure. Qui a toutefois l’habitue de ce genre de situations :

« Il y a souvent un certain lâcher prise après le bac ! Ils se disent « allez, on a le bac, on reprendra après si le foot ça ne marche pas ». Cette année post-bac, c’est pour eux le moment clé pour essayer de percer, pour passer pro ! » »

Le jeune milieu de terrain ne sera, en tout cas, pas pistonné, promet Jacques-Henri Eyraud : « Ça ne veut pas dire qu’il va signer un contrat pro, mais de tels résultats, c’est de bon augure pour son avenir, dans tous les cas ! »