Corse: Un groupe clandestin revendique une dizaine d'attentats à l'explosif
FAITS DIVERS•Selon eux, le point de départ de ces violences est l’affaire « Reims-Bastia »…M.Cei. avec AFP
L'essentiel
- Lors d’une conférence de presse, trois nationalistes ont revendiqué des violences urbaines et des attentats à l’explosif.
- L’affaire « Reims-Bastia » est pour eux le point de départ de ces violences.
- Ils menacent d’agir si le président de la République ne tient pas ses promesses
Depuis la fin 2016, des attentats à l’explosif sur des banques sont perpétrés en Corse. Des actes revendiqués jeudi par trois « nationalistes clandestins » disant représenter « des dizaines de personnes » lors d’une conférence de presse « clandestine » avec des journalistes de Corse-Matin.
Les trois nationalistes, disant appartenir à « un ensemble de militants nationalistes clandestins, affilié à aucun mouvement politique » ont également revendiqué, lors de cette conférence de presse des violences urbaines commises depuis un an dans toute la Corse.
Ne plus passer « pour des casseurs »
Ces trois insulaires ont pris le maquis, y ont installé un drapeau corse et se sont expliqués sur ces actions, afin de ne plus seulement passer « pour des casseurs ». Car ils assurent délivrer « un message politique ».
« Alors que le climat est apaisé depuis le dépôt des armes du FLNC en juin 2014 et que les nationalistes sont désormais au pouvoir, les rafles et les placements en détention de nombreux jeunes, sans dates de procès, ont alimenté le sentiment d’une injustice extrême subie par le peuple Corse », ont-ils dit.
L’affaire « Reims-Bastia » comme point de départ
Selon eux, le point de départ de ces violences est l’affaire « Reims-Bastia ». Ils notent que « le climat de paix n’est pas respecté. L’État est dans une posture de blocage systématique ».
Ils ont adressé un message au nouveau chef de l’État, Emmanuel Macron : « Si le président de la République française utilise les mêmes moyens répressifs que François Hollande, s’il entre lui aussi dans une logique de promesses non tenues et ne donne aucun gage à l’Assemblée de corse, nous réagirons ».
En plus de défendre les revendications habituelles comme le statut de résident et la libération des prisonniers « politiques », ils réclament « la remise en liberté des jeunes incarcérés » pour les faits de violences urbaines et des « dates de procès ».