Sosh Freestyle Cup: Mais que vient faire une snowboardeuse sous le cagnard de Marseille?
GLISSE•On précise tout de suite : les organisateurs ont mis en place une vague artificielle, mais pas de neige artificielle…Jean Saint-Marc
L'essentiel
- La snowboardeuse Anne-Flore Marxer est une habituée de la Sosh Freestyle Cup, qui se déroule du 15 au 25 juin plage Borély, à Marseille
- Elle a besoin de se ressourcer après une saison de snow intense
Vous avez bien lu. En ce moment, à Marseille, il fait 34 degrés l’après-midi et 20 Minutes vous parle snowboard. Tout ça parce qu’un nom, dans le programme de la Sosh Freestyle Cup, nous a interpellés : celui de la snowboardeuse Anne-Flore Marxer, qui figure parmi les guest stars de l’événement.
On s’est renseigné auprès des organisateurs : non, ils ne comptent pas mettre en place une piste de ski artificiel (vous savez, comme à Dubaï ou en Moselle). Pour les dix ans de l’événement, il y a en revanche cette année une vague artificielle : « un semi-remorque avec un système de turbine, pour des initiations au surf », précise Benoît Moussilmani. C'est formidable, mais ça ne nous dit pas pourquoi Anne-Flore Marxer débarque à Marseille, au milieu des skateurs, riders de BMX ou pros du windsurf.
Marre d’enchaîner les hivers
« Je viens tous les ans, depuis quoi, cinq ou six ans. Parfois pour faire des interviews, mais cette année, c'est pour le plaisir ! C’est toujours merveilleux de venir à Marseille, et je peux soutenir les copains », se marre Anne-Flore Marxer, à l’issue d’une saison intense où elle a notamment remporté une étape de Coupe du monde en Andorre. A 33 ans, la snowboardeuse franco-suisse se laisse désormais le temps de souffler entre deux saisons.
« Quand j’étais plus jeune, j’enchaînais l’hiver en Europe et l’hiver dans l’hémisphère sud, en Nouvelle-Zélande ou en Amérique du Sud. C’était devenu pesant, j’avais besoin de changer de décor, de couper un peu ! »
La snowboardeuse décide alors de se lancer dans une nouvelle discipline, pas si éloignée finalement : le surf. « C’était la première fois que je commençais un sport, et que je n’y arrivais pas ! J’avais l’habitude d’être tout de suite à l’aise. Je suis repassée par la case départ ! Ça fait du bien de se détacher de son ego, de l’idée qu’on va forcément y arriver », raconte-t-elle.
Elle profite aussi de ces étés loin des montagnes pour tester de nouvelles expériences, comme l’animation de directs à la télé ou sur les comptes Facebook d’organisateurs de compétition : « A Marseille, me retrouver à commenter le bowl, en skate, c’était génial ! J’en ai fait un peu mais je me suis vite fait mal aux chevilles… Alors j’ai appris à apprécier de regarder les mecs en skate, de voir les lignes communes avec le snow ! »
C’est l’occasion, aussi, de soutenir ses potes et/ou ses coéquipiers. Quitte à les narguer, ça ne fait jamais de mal :
« Avec Matthias Dandois (BMX) et Sam Partaix (skate), on est partis ensemble aux Etats-Unis, en camping-car. Sur la route, les paysages étaient fous, mais les endroits où ils pratiquent étaient… Très urbains, plutôt délaissés. Que du goudron ! J’ai de la chance de faire du sport seule dans des paysages incroyables, au fin fond des montagnes ! »