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Razzano sans pression à Marseille après «une grosse claque» à Roland-Garros

Après «une grosse claque dans la gueule» à Roland-Garros, Virginie Razzano sans pression à Marseille

TENNIS FEMININFrustrée d’avoir été privée de wild card à Roland-Garros, Virginie Razzano, désormais 271e joueuse mondiale, s’aligne à l’Open Féminin de Marseille…
Jean Saint-Marc

Jean Saint-Marc

L'essentiel

  • L’Open Féminin de Marseille souffre parfois de la concurrence avec Roland-Garros
  • La Française Virginie Razzano, ex-numéro 16 mondiale, en est une des têtes d’affiche cette saison

De la poussière rouge qui tourbillonne, des tenniswomen qui ahanent, une Française mauvaise perdante qui ronchonne, en direction de son adversaire : « Combien de fois elle va lancer sa balle, celle-là ? » Ça y ressemble un peu, mais non, nous ne sommes pas à Roland-Garros. La poussière est celle de la terre battue de l’Open Féminin de Marseille, qui se déroule cette semaine dans le très bourgeois (encore un point commun) 8e arrondissement de la cité phocéenne.

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Ce mardi après-midi, sur le court central, la jeune Marine Partaud se bagarre face à une coriace Australienne. Pour ce dernier tour de qualifications, on compte péniblement une vingtaine de personnes dans la tribune qui peut en accueillir 800 (les places sont gratuites, soit dit en passant). Dans le restaurant qui jouxte le court, une télévision diffuse le quart de finale de Kristina Mladenovic. Et il y a presque autant de monde devant la télé que dans les gradins…

Les joueuses en réussite à Roland se décommandent à Marseille

Le directeur du tournoi Bernard Fritz a bien conscience qu’il ne peut concurrencer « Roland » avec son tournoi ITF (le circuit secondaire), dont le prize money se chiffre à 100.000 dollars. Pas de souci avec ça. Ce qui l’énerve, ce sont les tournois qui se multiplient… « L’ITF rajoute des tournois la même semaine, ça nous pénalise ! On a du coup un tableau moins fourni que d’autres années… » Et Roland-Garros, alors ? « C’est sûr, on perd toujours des joueuses au dernier moment à cause de Roland ».

Virginie Razzano en sait quelque chose. A 34 ans, elle participe pour la première fois à l’Open Féminin de Marseille : « Je m’inscrivais mais comme je jouais bien à Strasbourg et à Roland-Garros, j’étais trop cuite pour enchaîner ici ! » Roland-Garros, c’est l’ombre qui plane au-dessus du tournoi, le sujet qui revient sans cesse dans notre conversation avec Virginie Razzano : alors qu’on venait de démarrer l’interview et qu’on l’interrogeait sur ses sensations à Marseille, la Nîmoise, 271e joueuse mondiale, embraye directement sur le Grand Chelem parisien :

« Les conditions sont pas mal ici ! Bon, ce sont les mêmes balles qu’à Roland-Garros, un peu lourdes, un peu dures, pas celles qui me réussissent le mieux. Je me suis entraîné sur le court numéro 5, il y a des faux rebonds mais je pense que les courts pour les matchs seront meilleurs. Quand vous venez de Roland, vous avez l’habitude de jouer sur des billards… »

C’est avec une bonne pointe d’amertume que Virginie Razzano évoque l’édition 2017 du tournoi parisien. Eliminée au troisième tour des qualifications, elle a surtout « pris une grosse claque dans la gueule » avant le début du tournoi : elle n’a pas obtenu de wild card pour les Internationaux de France, où elle a pourtant brillé, notamment en battant la favorite Serena Williams au premier tour en 2012.

« Je pensais avoir encore ma place, par rapport à mon classement, à mes fans, du fait que j’ai encore un nom ! Sans me valoriser, je joue encore bien au tennis », souffle l’ex-16e meilleure joueuse mondiale, qui ne veut pas s’apitoyer sur son sort : « J’ai connu des moments plus douloureux, il y a des choses plus personnelles qui sont plus compliquées à surmonter, évidemment », dit-elle, référence à peine masquée à la mort de son compagnon en 2011, juste avant Roland-Garros.

Dire « au revoir » à Roland-Garros l’an prochain ?

Virginie Razzano arrive sans pression à l’Open Féminin de Marseille, et sans objectif concret, d’ailleurs. L’ambassadrice du tournoi Severine Beltrame en fait « une des favorites, même si ce n’est pas la plus jeune ! » Dans un sourire, Razzano évacue tout ça : « Je prends les choses match après match ». D’ailleurs, elle avoue qu’elle ne connaît pas vraiment sa première adversaire, la Thaïlandaise Wongteanchai, qu’elle affronte ce mardi : « Je vais regarder sur YouTube ! »

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Après deux semaines loin de chez elle, Virginie Razzano a un peu « coupé » avec le tennis en ce week-end de Pentecôte. Sans lassitude non plus : « Si je continue, c’est que c’est ma passion. Je pourrais arrêter, rester à la maison, fonder une famille, travailler sur ma reconversion ! Mais je continue tant que je peux physiquement, peut-être une saison. Si j’obtiens une wild card, peut-être pour dire au revoir à Roland l’an prochain ! » On y revient toujours…