TENNISC'est loupé pour Marseille... Lille organisera la demie de Coupe Davis

J'peux pas, j'ai (peut-être) Ligue Europa: Marseille loupe la demie de Coupe Davis, le gros lot pour Lille

TENNISLa Fédération française de tennis n’a pas pris de risque et a choisi Lille, comme en 2014. Presque un service à la cuillère…
Jean Saint-Marc

Jean Saint-Marc

L'essentiel

  • Nantes, Le Touquet, Grenoble et Montpellier n’étaient même pas dans le match.
  • C’est le risque qu’une rencontre de Ligue Europa se déroule au Vélodrome la veille de la demie qui a fait pencher la balance en faveur du stade Pierre-Mauroy.

Novak Djokovic et Jo-Wilfried Tsonga qui s’affrontent dans un Vélodrome new-look, dédié au tennis… L’idée plaisait beaucoup à Marseille, mais elle va passer quelques mois de plus dans les cartons : la Fédération française de tennis a choisi Lille pour accueillir la demi-finale de Coupe Davis France-Serbie, du 15 au 17 septembre.

Le choix de la raison

« Nous faisions face à un dilemme, a reconnu le président de la FFT Bernard Giudicelli. Il y avait ce formidable pari du Vélodrome, mais il a fallu se rendre à l’évidence… La magie ne sera pas pour cette fois. » L’explication invoquée par Giudicelli devrait (au moins) faire plaisir aux supporters de l’OM : « Marseille est bien placée pour accueillir mi-septembre un match de Ligue Europa. Nous ne pouvions pas prendre ce risque, nous n’avions pas l’assurance d’avoir la disponibilité du stade. »

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Un argument qui reste (un peu) en travers de la gorge de Richard Miron, l'adjoint en charge des sports à la mairie de Marseille. Quelques minutes avant la décision, il nous jurait, la main sur le cœur, que cet argument de la Ligue Europa était irrecevable : « Nous nous sommes engagés à ce que le stade soit disponible pour le tennis. Soit l’UEFA accepte d’accorder une dérogation, soit cet éventuel match se jouera en dehors de Marseille. » C’est sans doute l’OM, dans ce cas, qui n’était pas enchanté par la perspective…

Richard Miron n'en dira pas plus... Allez, juste ces quelques phrases : « C'est dommage. La FFT a écouté les gens qui ont dit "si". Avec des "si", on met Paris en bouteille... Hé bien avec des "si", on a mis la Coupe Davis au Vélodrome en bouteille.»

Consolation pour Marseille, Nantes et les autres : ils seront prioritaires la prochaine fois

« Ce n’était quand même pas simple d’organiser ça au Vélodrome, nuance Jean-François Caujolle, organisateur de l’Open 13 à Marseille. Il y avait plusieurs points d’interrogation. J’ai l’impression que la fédération a joué la carte de la sagesse, alors qu’ils souhaitaient plutôt le faire à Marseille. »

Marseille et Lille étaient en effet les « finalistes » : Nantes, Montpellier et Grenoble ont été éliminés car ils proposaient d’organiser les matchs en salle. Et Yannick Noah a déclaré vouloir jouer à l’extérieur. Ne restaient donc que Le Touquet, Lille et Marseille. Mais la cité balnéaire nordiste proposait un projet trop modeste, avec environ 9.000 places.

Les projets Lilloise et marseillais étaient eux comparables : 18.000 places à Lille, 17.000 à Marseille. Les budgets, en revanche, n’avaient pas grand-chose à voir : Bernard Giudicelli évoque un budget autour des 500.000 euros pour le stade Pierre-Mauroy, quand Richard Miron confiait à 20 Minutes que celui pour le Vélodrome avoisinait plutôt le million d’euros.

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« Ce n’était pas l’enjeu, ça restait jouable », nous répond Giudicelli, qui insiste : c’est bien cet éventuel match de coupe d’Europe qui a fait la différence. Allez, un petit lot de consolation pour Marseille, Nantes et tous les prétendants éconduits : il y aura à l’avenir une priorité pour les villes qui se sont déjà portées candidates.

Pour Marseille, ce ne sera clairement pas pour une éventuelle finale, forcément jouée en intérieur. « Mais pour l’avenir, cette candidature fait rentrer l’idée du tennis à Marseille dans les esprits », positive Caujolle. Et Miron d’enchaîner : « Cet échec ne nous empêchera pas de continuer à postuler, c’est aussi comme ça qu’on apprend. »