FOOTBALLComment Bordeaux a pris la pole position dans la course à l’Europe?

OM: Opportunisme, attaquants, coach… Comment Bordeaux a pris la pole position dans la course à l’Europe?

FOOTBALLTrois points, c’est rien, mais trois points, c’est loin…
Jean Saint-Marc

Jean Saint-Marc

L'essentiel

  • Avec leur victoire contre Bastia, les Girondins, qui comptent trois points d'avance sur l'OM, sont désormais les favoris pour obtenir la 5e place.
  • Ils peuvent remercier leur coach, leurs attaquants… Et la chance, aussi!

On savait, grâce à Pascal Dupraz, que le synthétique puait le pneumatique. Vendredi, à Nancy, l’OM a découvert qu’il puait aussi l’arnaque. Pas aidés par l’arbitrage (qui n’excuse évidemment pas leur grande médiocrité) les Marseillais ont concédé un mauvais match nul ( 0-0). Il les place trois points derrière Bordeaux, vainqueur de Bastia. Alors qu’il ne reste que quatre matchs pour accrocher l’Europe, 20 Minutes se livre à un petit jeu des trois différences, du style « qu’est-ce qui marche à Bordeaux et foire à Marseille ? »

Bordeaux sait être opportuniste. Même quand ils jouent mal, les Girondins gagnent. Et ce n’est pas un supporter de l’OM un peu de mauvaise foi qui le dit, mais le gardien des Girondins himself. Cédric Carrasso, après la petite victoire contre Nantes (1-0) : « On n’a pas fait le plus beau match de l’année, mais il fait partie des plus importants au niveau du résultat. » Celui contre Bastia n’était pas fou fou non plus, et, là encore, Bordeaux l’emporte (2-0).

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Les Marseillais, eux, peinent face aux petits, et les rencontres plus ou moins purgesques face à Lille, Dijon, Toulouse ou Nancy ont toutes accouché de matchs nuls. Rudi Garcia dira que c’est aussi de la faute des arbitres ou de la malchance. Mouais. Vous connaissiez la chance du champion ? On vous présente la chance du cinquième, et elle est avec Bordeaux en ce moment.

Bordeaux a plus d’un attaquant dans sa manche. Rudi Garcia a beaucoup célébré le fait que ses offensifs ont marqué 13 buts (en six matchs) pendant que Bafé Gomis était blessé au genou. C’est vrai, mais l’absence de la Panthère a pesé à Nancy, où Njie puis Cabella se sont montrés bien inoffensifs (et maladroits : au total, l’OM n’a cadré que trois frappes). Forcément, ce n’est au départ pas leur boulot : l’OM n’a qu’un avant-centre de métier dans son effectif professionnel (ne nous parlez pas de Leya Iseka, on a dit professionnel)

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Au contraire, Bordeaux est plutôt riche dans le secteur offensif : avec le trio Malcom-Laborde-Kamano, Gourvennec a trouvé son attaque-type depuis une dizaine de matchs. Mais Diego Rolan, titulaire en début de saison, n’est jamais bien loin : l’Uruguayen a inscrit un doublé lors de sa dernière titularisation, face à Montpellier. Il a au total marqué neuf buts cette année (toutes compétitions confondues). Autre avantage : il peut être associé à Laborde en 4-4-2. Bougez pas, on va en reparler.

Gourvennec, lui, sait faire des choix forts. L’entraîneur bordelais, passé par Guingamp et La Roche-sur-Yon, a un CV moins clinquant que Rudi Garcia. Mais le Breton, à la tête de Bordeaux depuis cet été, a osé lancer le jeune Gaëtan Laborde en attaque, par exemple, ou remettre Jérémy Menez à sa place. Sur le banc.



Gourvennec est aussi capable de sortir de son schéma tactique quand son équipe est dans le mal. Exemple : face à Bastia, samedi, les Girondins s’engluent dans un sale 0-0. A la mi-temps, Gourvennec sort le défenseur Lewczuk, en grande peine, et fait rentrer Diego Rolan. Le 4-3-3 devient un 4-4-2. Résultat des courses ? Une nouvelle dynamique devant et deux buts en un quart d’heure.

Rudi Garcia, lui, reste enfermé dans son 4-3-3, et ses choix en cours de match sont 1/ très tardifs 2/ très discutables. On est resté bloqués, par exemple, sur sa décision de faire entrer Zambo Anguissa à la 83e minute face à Dijon. Too late ? « Il n’y a pas de vérité, ça dépend des matchs », s’est justifié Garcia. Il avait cité l’exemple du déplacement à Nantes, où Cabella et Lopez avaient été renvoyés au vestiaire dès la 30e minute. Et ça avait donné quoi, déjà ?