Marseille: Les start-up de la santé passées au scanner de l’innovation
SANTE•Cinq jeunes entreprises ont participé à un concours organisé dans le cadre des rencontres régionales de la santé numérique…Adrien Max
A l’entrée de la salle principale du Palais des congrès, une vingtaine de start-up de la région Provence Alpes Côtes d’Azur (PACA) sont alignées les unes à côté des autres. Toutes ont hâte de présenter leur concept aux professionnels de la santé qui déambulent de conférence en conférence. Elles ont participé au Start-up Challenge des rencontres régionales de la santé numérique, organisées jeudi au parc Chanot de Marseille. Et parmi elles, cinq ont été sélectionnées pour participer à la finale de ce challenge, récompensant les meilleurs projets d’e-santé.
Créer du liens
Le principe, présenter son projet en quatre minutes montre en main. Et évidemment convaincre les clients et les investisseurs potentiels. Mais aussi chaque personne susceptible d’être intéressée de près ou de loin par leurs innovations. Pour ce cru 2017, l’accent a été mis sur l’importance de créer du lien. Entre patients, entre personnels soignants, entre médecins et entre ces différentes catégories.
Premier lauréat, la start-up Whoog, qui offre au centre de soins (CHU, clinique, Ephad) une solution de gestion des remplacements de dernière minute. « Chaque entité a accès à une base de données où sont référencés le personnel soignant, le personnel technique ou des médecins disponibles », explique Guerric Faure, le cofondateur. Le référencement se fait sur la base du volontariat. Environ 20 % des CHU sont équipés de cette solution, qui pourrait faire économiser de 400 millions à un milliard d’euros, soit le coût des remplacements de dernière minute.
Rassurer le patient
Deuxième lauréat, la société GeoSentinel de William Daumas. Il propose un produit d’assistance aux malades. Père d’un enfant autiste, c’est pour sa fille qu’il a d’abord imaginé son dispositif, avant de l’adapter à des maladies comme Parkinson ou Alzheimer. Grâce à une montre connectée ou à un bipeur autour du cou, il peut géolocaliser précisément où se trouve le malade.
Même à l’intérieur d’une maison. « En plus de la géolocalisation, on peut également savoir si la personne a fait une chute légère ou lourde, vers l’avant, l’arrière ou les côtés. », explique l’inventeur. Le but, rassurer le patient sur sa situation grâce au décrochage d’appel automatique dont sont équipés la montre et le bipeur.
La start-up Boarding Ring s’attaque, elle, directement à une pathologie : le mal des transports. Les lunettes que la société commercialise permettent de rétablir la différence sensorielle entre l’œil et l’oreille internet.
« Le liquide présent en bas de la monture va suivre les mouvements du corps et indiquer à l’œil que l’environnement bouge également. », explique fièrement Antoine Jeannin, le fondateur. Dès les premiers symptômes du mal des transports, il suffit de les porter une dizaine de minutes pour être tranquille pendant six à huit heures. Un confort certain puisqu’une personne sur trois y serait sujette au moins une fois dans sa vie.