Festival d'Avignon: Christiane Taubira sera de la partie
CULTURE•Le directeur du festival a annoncé que l'ancienne Garde des sceaux sera mise à l'honneur...20 Minutes avec AFP
Deux femmes, deux « figures de résistance » donnent le ton du 71e Festival d’Avignon dévoilé mercredi par son directeur Olivier Py : Antigone dans la Cour d’honneur et… Christiane Taubira, auteur d’un feuilleton quotidien sur les grands textes de la démocratie.
Le programme du plus grand festival de théâtre européen avec Edimbourg affiche 34 créations sur 41 spectacles au total. « Il n’y a jamais eu autant de femmes », a souligné Olivier Py. Elles portent 37 % des projets du festival.
Une « résistance par les femmes »
« Il y a l’idée d’une résistance qui passe par les femmes, des femmes en lutte contre le patriarcat, contre une loi qui n’a pas de sens, pour revendiquer plus d’humanité, particulièrement chez les femmes africaines, qui est la région du monde invitée au festival, avec sept spectacles » explique Olivier Py.
C’est le Japonais Satoshi Miyagi, auteur d’un « Mahabharata » enchanteur à Avignon en 2014 qui ouvrira le bal le 6 juillet dans la Cour d’honneur du palais des papes avec « Antigone » de Sophocle. Un plan d’eau doit « inonder la Cour » : « Satoshi Miyagi s’inspire d’un théâtre de marionnettes indonésien sur l’eau » décrit Olivier Py.
Un feuilleton de Taubira
Renouant avec le principe du feuilleton quotidien donné tous les midis gratuitement dans un jardin d’Avignon, Olivier Py a demandé à l’ancienne Garde des Sceaux d’écrire « une sorte de grande leçon de démocratie » à partir de textes fondateurs de la conquête des droits.
Le feuilleton, joué par des amateurs, des acteurs et des étudiants du Conservatoire, sera mis en scène par Anne-Marie Liégeois sous le titre « On aura tout ».
L’Afrique à l’honneur
L’Afrique est en vedette, avec notamment « Unwanted » de la Britannique d’origine rwandaise Dorothée Munyaneza, sur les enfants nés de viols pendant le génocide au Rwanda. Le Sud-africain Boyzie Cekwana monte « The last King of Kakfontein » (littéralement « fontaine de caca »), spectacle grinçant sur la désillusion de l’après-Apartheid.
Dans « Kalakuta Republik » le chorégraphe burkinabé Serge Aimé Coulibaly évoque la « république » fondée par le musicien et homme politique Fela Kuti. En clôture du festival, la Cour d’honneur accueille le 26 juillet « Femme noire » de Léopold Sédar Senghor, avec Angélique Kidjo, Isaach de Bankolé et le musicien Manu Dibango.