INTERVIEWIl va descendre une piste de ski à plus de 220 km/h... En VTT!

VIDEO. Dingue! Il va descendre une piste de ski à plus de 220 km/h... En VTT

INTERVIEWEric Barone veut tenter de battre son précédent record : 223,30 km/h… Et après, il l'annonce à «20 Minutes», promis, c’est la retraite !...
Eric Barone lors de son précédent record.
Eric Barone lors de son précédent record. - Photo : Richard Bord (Paint cracra : 20 Minutes)
Jean Saint-Marc

Propos recueillis par Jean Saint-Marc

Si vous êtes du genre à trembler des genoux au départ d’une piste bleue de La Bourboule, ne lisez pas ce qui va suivre. Et surtout, ne regardez pas les vidéos. Car Eric Barone est – disons ce qui est – un grand malade. Un type qui, à 57 ans, va tenter de rouler à plus de 223,30 km/h, en VTT, sur une piste de la station de Vars, dans les Hautes-Alpes. Il va se lancer ce vendredi matin, après une première tentative reportée pour cause de mauvaises conditions météo.

Voilà à quoi ça ressemble… Ça, c’était lors de son précédent record, en 2015 :

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A 20 Minutes, Eric Barone détaille les conditions nécessaires à son exploit et les riques qu'il prend.

Les images sont très impressionnantes, on voit votre vélo qui tressaute… On imagine que vous n’avez pas le droit à l’erreur ?

Je n’ai pas de clou sur mes roues ! Pour vous donner une idée, on compte un kilomètre pour le freinage. On a besoin d’une piste 100 % lisse : avec des ingénieurs qui font des autoroutes, on a scanné la montagne et les bosses ne peuvent faire plus de cinq millimètres. On a besoin d’une neige parfaitement damée, mais surtout pas glacée !

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Quelles sont vos sensations ?

Quand tout se passe bien, je suis dans un état second, j’ai le sentiment que rien ne peut m’arriver. Quand la neige n’est pas bonne, ça alterne entre le « j’ai envie que ça continue » et surtout le « j’ai envie que ça s’arrête ! »

« « J’ai eu un accident à cause d’un vélo défectueux. Il m’a fallu six ans pour m’en remettre physiquement, huit ans pour remonter sur un vélo. » »

Lors d’une précédente tentative, en 2002, sur un volcan, vous avez connu une terrible chute… Comment on se reconstruit ?

Il faut du temps ! Six ans pour m’en remettre physiquement. Huit ans avant de remonter sur un vélo, avant de retrouver la confiance. J’ai eu cet accident à cause d’un vélo défectueux… Tu n’as plus confiance dans le matériel. C’était un prototype. Maintenant on bosse sur des vélos de série, revisités pour être plus aérodynamiques.

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Comment, dans une carrière, on en vient à se spécialiser dans le VTT sur neige ?

Depuis 1994, je suis sur ces records de vitesse. Dans ma vie, j’ai été cascadeur, j’ai fait une carrière fulgurante en VTT puisque j’ai été champion du monde de descente en 1995 après huit courses seulement.

En fait c’est un projet entrepreunarial, il y a de l’ingénierie. On est une dizaine dessus pendant un an, 25 ou 30 le jour du record… Je suis professionnel, je vis en partie de ça, je donne des conférences, je fais du coaching.

Pourquoi retenter un tel défi à 57 ans ? C’est votre dernière tentative ?

J’étais très frustré après mon dernier record, en 2015. Un an sur le projet… Et je n’ai pu faire qu’une seule descente, dans des conditions dantesques, avec un vent latéral à 70 km/h ! J’étais resté sur ma faim. Maintenant, cet événement en VTT sur neige est bien ancré, j’ai trouvé des remplaçants… Trois personnes que j’ai formées et qui souhaitent me battre. Je leur souhaite !