ECONOMIEHautes-Alpes: Une station au bord de la fermeture faute de neige

Hautes-Alpes: Une station au bord de la fermeture faute de neige

ECONOMIECéüze 2000 n’a pas ouvert ses portes pour la seconde année consécutive…
Mathilde Ceilles

Mathilde Ceilles

«Venez skier en toute liberté dans un espace de soleil et de nature dans une station à l’ambiance familiale loin des grosses usines à ski. Vous pouvez admirer une vue à 360° sur les Écrins, le Mont Ventoux, le Vercors, le Dévoluy et profiter d’un soleil radieux avec 300 jours de soleil par an. ». En cette période de vacances d’hiver, l’annonce sur le site de Céüze 2000 sur son site internet a de quoi faire envie aux amateurs de glisse.

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Mais cette année, le domaine skiable de 750 hectares et ses 35 kilomètres de piste resteront fermés. C’est la deuxième année consécutive que les neuf téléskis de la plus ancienne station des Hautes-Alpes sont à l’arrêt. « A ce jour, malgré les récentes chutes de neige, les conditions d’enneigement sont insuffisantes et nous ne pouvons assurer ni le fonctionnement de la station ni la sécurité du personnel et des clients », annonce la station sur sa page Facebook.

Bonjour à toutes et à tous, Nous avons le regret de vous annoncer que nous ne pourrons vous accueillir à la station...

Posted by CEUZE Station CCBD on Sunday, February 5, 2017

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Un coup dur pour les professionnels

Le coup dur est réel pour les professionnels du tourisme de la région. « C’est très difficile, confie Chantal Gaillard, copropriétaire de l’hôtel Gaillard, dernier hôtel de la station qui reste ouvert malgré cette nouvelle. Nous les gens viennent pour faire du ski quand la station est ouverte, alors là… ». Le manque à gagner pour la station est estimé à 350.000 euros.

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Située entre 1550 et 2016 mètres d’altitude, Céüze 2000 pâtit d’abord du « réchauffement climatique » selon Guy Jullien, maire de Manteyer, une commune toute proche. Comme toutes les stations, bien sûr. Sauf qu’à la différence de beaucoup, Céüze 2000 ne peut contrer que difficilement cette donnée car elle souffre d’un manque de canons à neige sur son domaine.

La neige de culture devenue indispensable ?

En effet, un rapport de 2009 du conseil général de l’environnement et du développement durable estime que 20 % du domaine skiable français est équipé. Un outil devenu indispensable pour rassurer les skieurs et les faire venir. « De palliatif conjoncturel par le passé, la neige de culture est ainsi maintenant présentée par les responsables de stations comme un équipement dont ils ne peuvent plus se passer, pour rentabiliser sur une durée maximale les investissements très lourds de l’immobilier de loisirs et des remontées mécaniques », dit le rapport.

Gérée par une collectivité territoriale, en l’occurrence, la communauté de communes du Buëch-Dévoluy, la station de Céüze 2000 a lancé il y a une dizaine de jours un plan d’investissement de près de 5 millions d’euros pour pouvoir agrandir sa capacité de production en neige de culture. Une demande d’aide financière a été formulée auprès de plusieurs collectivités territoriales pour faire l’acquisition de ces engins qui permettent de produire artificiellement. Une aide qui, pour le moment, tarde à se concrétiser…

En attendant, la station et ses gestionnaires doivent composer avec les aléas de la météo et de ces incertitudes. « L’avenir n’est pas brillant aujourd’hui », déplore le maire de Manteyer. Au point d’envisager la fermeture définitive de Céüze 2000. « Il va bien falloir prendre une décision. La préparation de la station coûte chaque année entre 50 et 70.000 euros ! »