Lors de la présentation du parcours du Tour de La Provence, une formule nous a fait tiquer : la dernière étape de cette deuxième édition arrivera à Notre-Dame-de-la-Garde… Mais « sous réserve d’obtenir les autorisations préfectorales. » Le point d’orgue de la course, ce jeudi 23 février, a donc pour l’instant la forme d’un point d’interrogation.

Les organisateurs sont sereins

« On préfère se couvrir », nous rassure Karim Oudjane, directeur de La Provence Sport Organisation, qui pense recevoir l’arrêté préfectoral d’autorisation « deux ou trois jours avant la course ». Le dossier, dans son ensemble, est « en cours d’étude » répondent timidement préfecture et préfecture de police, avant une précision de taille : « Au titre de l’état d’urgence, le préfet peut à tout moment décider d’interdire l’événement. Ce n’est pas à l’ordre du jour… mais il faut l’avoir en tête. »

C’est le cas pour tous les événements, sportifs ou non d’ailleurs : les organisateurs sont donc parfaitement sereins. « Les voyants sont au vert, les arrêtés municipaux sont envoyés les uns après les autres, tout se passe comme prévu », insiste Sébastien Pinchon, responsable du Tour, qui martèle que le parcours a été dessiné « main dans la main avec les autorités. »

La sécurité représente près d’un tiers du budget !

De là à dire que l’arrivée à Notre-Dame-de-la-Garde a été facile à caler, il y a un pas que le big boss de l’orga, Karim Oudjane, refuse de franchir : « Une course cycliste en milieu urbain, c’est toujours compliqué… Ça l’est encore plus à Notre-Dame-de-la-Garde ! Ça a bloqué par moments, mais on a pris l’aspiration du Tour de France, qui passera là cet été ! » assure-t-il, avant de lâcher que « ça va aussi nous coûter beaucoup plus cher ! »

Les dépenses de sécu représentent ainsi près d’un tiers du budget de la course. Un exemple : les 24 camions à positionner pour bloquer les accès (mesure prise après l’attentat de Nice). Et un précédent, facheux : l’annulation en début d’année de La Méditerranéenne, faute d’effectifs suffisants pour assurer la sécurité.

Mais pour une belle photo du vainqueur passant la ligne avec la Bonne Mère en fond… Le jeu en vaut la chandelle. En espérant qu’il ait une aussi bonne bouille et qu’il soit aussi connu que Thomas Voeckler, qui l’a emporté l’an dernier. Il tentera de reconquérir son beau maillot jaune, mais à 37 ans, Notre-Dame-de-la-Garde lui fait peur. « Tout risque de se jouer sur ces pentes-là (…) Et je pense être un peu court par rapport aux puncheurs dans la fleur de l’âge », a-t-il confié à La Provence.