La formule est connue : « qui aime bien châtie bien ». Hé bien dans ce cas, les supporters de l’OM apprécient énormément Lassana Diarra. Sur le départ puis finalement pas puis peut-être cet hiver, l’international a été conspué lors de son entrée en jeu à la 88e minute d’un Marseille-Guingamp déjà plié (2-0). S'il reste à Marseille et si les planètes s’alignent un minimum, on ose croire qu’il pourrait se faire pardonner. Voilà pourquoi.

Il a le soutien du coach et du vestiaire. OK, la scène des retrouvailles avec Patrice Evra, diffusée sur OMTV, était carrément surjouée. Mais en plus de son pote Tonton Pat', Lassana Diarra peut s’appuyer sur le soutien du désormais capitaine Bafé Gomis : « Je dois protéger les joueurs qui sont chahutés par le public. On peut comprendre les supporters, parce qu’ils ne sont pas au courant de tout […]. Mais si je peux me permettre de demander aux supporters d’épargner Lassana, qui est un brave coéquipier, un mec bien. » Siffler un de ses propres joueurs, c’est « se tirer une balle dans le pied », a embrayé Rudi Garcia après le match contre Guingamp.

En zone mixte, fous que nous sommes, nous espérions que Diarra viendrait en personne pour s’expliquer. Vous vous en doutez, on l’attend toujours. Mais il a tout de même fait un minuscule geste d’apaisement en direction des supporters : il a consenti à participer au tour d’honneur sur la pelouse du Vélodrome. Bon, pour ça, il a fallu que Gomis le tchatche quelques minutes et que l’entraîneur adjoint Fred Bompard l’arrête sur le chemin des vestiaires…

C’est encore timide, mais quelques voix de supporters s’élèvent pour le défendre. Après un début de saison à côté de ses pompes et un mois de janvier entièrement consacré à la recherche d’un nouveau club, Lass' Diarra ne s’attendait pas à être reçu avec des fleurs pour son retour au Vélodrome, près de deux mois après sa dernière apparition (huit petites minutes le 18 décembre contre Lille). Ça n’a pas loupé, et la bronca sonnait d’autant plus fort qu’elle suivait une belle ovation pour (l’encore excellent) Maxime Lopez.

Bien sûr, l’immense majorité des supporters marseillais partage le sentiment du Vélodrome. Mais sur les réseaux sociaux, quelques voix s’élèvent, encore timidement, pour défendre Diarra :

Il a (largement) le potentiel pour se faire pardonner sur le terrain. Le community manager de l’OM s’est un peu chauffé en évoquant une « entrée virevoltante » contre Guingamp et des « sorties de balle spectaculaires ». Mais c’est vrai, en cinq minutes, Lassana Diarra a rappelé qu’il est avant tout un super footballeur. Quand il veut. C’est ça le problème. Mais peut-être que ce mercato d’hiver lui a permis de comprendre une chose : apparemment, son seul nom ne suffit pas pour faire un (dernier ?) transfert clinquant. Il a donc tout intérêt à se remettre à son vrai niveau.

Ça tombe bien : c’est la seule chose qui lui permettra, peut-être, de se faire pardonner. Ce sera compliqué, mais un certain Mathieu Valbuena, à Lyon, a prouvé que c’était possible !