Bébé dans le coma à Marseille: La justice ordonne le maintien des soins, contre l’avis des médecins
SANTE•La décision des médecins d’arrêter les soins est « prématurée » selon la justice…20 Minutes avec AFP
Le tribunal administratif de Marseille vient d’ordonner en référé la poursuite des soins de Marwa, un bébé d’un an plongé dans un coma artificiel à l’hôpital de la Timone, comme le souhaitaient les parents et contre l’avis du corps médical.
Le tribunal a jugé que la décision d’arrêt des soins était « prématurée » et que rien ne prouvait que les traitements en cours étaient inefficaces. La juridiction met également en avant « l’avis des parents » qui revêt dans ce cas, selon le tribunal, « une importance toute particulière ».
Les médecins ont décidé de débrancher l’appareil respiratoire en novembre
Début novembre 2016, les médecins décidaient d’arrêter les traitements et de débrancher l’appareil respiratoire maintenant ce bébé en vie. Les parents, qui font part de leur combat sur Facebook, avaient saisi la justice administrative en référé et les juges avaient ordonné une expertise sur son état, avant de trancher.
A l’audience, le père de Marwa, Mohamed Bouchenafa, avant demandé qu’on laisse à sa fille « une chance de vivre », tandis que l’avocat de l’Assistance publique - Hôpitaux de Marseille (AP-HM), Me Olivier Grimaldi, avait mis en avant « une obstination déraisonnable des parents ».
Dans la loi Léonetti sur la fin de vie, « en aucun cas le consentement des parents n’est requis », avait-il plaidé, affirmant que « l’information et l’accompagnement de la famille » avaient été effectués dans les règles par l’hôpital de la Timone. Le bébé y a été admis le 25 septembre, atteint d’un virus foudroyant.
Une pétition pour « laisser plus de temps » à la petite Marwa
« C’est une victoire du droit à la vie contre ce qui aurait été pour la petite Marwa une condamnation à mort. Malgré l’état irréversible et de perte d’autonomie dans lequel on peut se trouver, rien ne justifie l’arrêt des soins tant qu’il existe un espoir », s’est félicitée l’avocate de la famille, Samia Maktouf.
aLa famille a également lancé une pétition en ligne sur la plateforme demandant de « laisser plus de temps » à Marwa. Celle-ci avait recueilli plus de 135 000 signatures mercredi.