Marseille: Un membre d'ETA soupçonné d'avoir participé à l'assassinat de cinq personnes arrêtées
FAITS DIVERS•Il était recherché depuis 2014…B.C. avec AFP
Un membre d’ETA recherché depuis 2014 a été arrêté mercredi à Marseille, a annoncé le ministère espagnol de l’Intérieur, selon lequel il s’apprêtait à quitter l’Europe pour l’Amérique latine. Jose Manuel Azkarate Ramos, né en 1963, a été appréhendé lors d’une opération commune des polices française et espagnole, a ajouté le ministère dans un communiqué, précisant qu’il vivait dans la clandestinité depuis avril 2014. L’homme était porteur « de faux documents élaborés parETA [et] selon les premiers éléments de l’enquête il s’apprêtait à se déplacer en Amérique du sud », d’après la même source.
Un convoi militaire attaqué
Azkarate a appartenu au « comando Vizcaya », accusé d’avoir assassiné en 1984 un lieutenant-colonel à la retraite au Pays Basque, Alberto Aznar Felix, et d’avoir attaqué un convoi militaire, faisant trois morts, d’après le ministère. Il aurait également participé « à l’assassinat d’un trafiquant de drogue présumé » et à l’enlèvement du directeur du club de football Atletic de Bilbao Juan Pedro Guzmán Uribe.
Depuis 1986 il alternait peines de prison et libérations conditionnelles assorties de contrôles judiciaires qu’il a fini par violer, cessant de se présenter régulièrement au commissariat comme il en avait l’obligation, selon la même source. En 2014 il vivait dans le sud de la France quand le Conseil d’Etat français a validé son extradition vers l’Espagne afin qu’il termine d’y purger ses peines.
Renoncement à la violence
Au nom de sa lutte pour l’indépendance du Pays Basque et de la Navarre, ETA a mené une campagne d’attentats qui a causé la mort de 829 personnes selon les autorités, les années 1980 ayant été les plus sanglantes. En octobre 2011, la bande armée a renoncé définitivement à la violence mais elle n’a pas depuis remis les armes et refuse de se dissoudre. ETA réclame pour cela une négociation avec les états espagnol et français sur le sort de ses quelque 400 membres détenus dans ces deux pays, pour lesquels elle demande amnistie et rapprochements.