Le président de l’assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, a soutenu mercredi sept supporters du SC Bastia (L1), jugés en appel jeudi à Reims après des incidents en marge d’un match à Reims le 13 février, le chef de l’exécutif territorial Gilles Simeoni appelant lui à une « justice impartiale ».

Deux versions s’affrontent

« Ce procès intervient dans un contexte particulièrement tendu en raison du défaut de transparence et du manque de célérité dans l’administration de la justice depuis le début de la procédure », a déclaré Talamoni dans un communiqué. Il a déploré que ces supporters « soient passés du statut de victimes à celui d’auteurs d’infractions, tandis que ceux qui apparaissaient comme leurs agresseurs ne semblent nullement inquiétés ».

Les supporters ont été condamnés le 13 mai par le tribunal correctionnel de Reims à des peines allant jusqu’à 2.000 euros d’amende pour outrage et rébellion envers la police. En outre, leurs plaintes contre des policiers pour violences aggravées, faux et usage de faux ont été classées sans suite. Un étudiant, Maxime Beux, avait perdu l’usage d’un œil dans ces incidents, suivis de manifestations en Corse. Il accuse la police de l’avoir blessé par un tir de flash ball le 13 février à Reims. Selon le parquet, il s’est blessé en chutant sur un poteau métallique. Également mis en examen dans le dossier de la découverte d’explosifs, il nie, comme ses camarades, la moindre implication.

Des manifestations de soutien prévues

Le président du conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Corse (CTC), Gilles Simeoni, a espéré, dans un autre communiqué, que le procès de Reims qui « intervient dans un climat dégradé (…) fasse droit à l’exigence de vérité et de justice ». Il est « du devoir des responsables des politiques de désamorcer les logiques de tension », a ajouté Simeoni.

Des rassemblements de soutien aux supporters bastiais sont prévus jeudi après-midi, durant le procès de Reims, à Bastia et dans la ville universitaire de Corte (Haute-Corse) théâtre de manifestations émaillées d’incidents depuis février.