Marseille: L'insalubrité dans les écoles ? «Tout n'est pas réglé!»
EDUCATION•L'Etat et la mairie ont investi près de 12 millions d'euros dans 746 chantiers depuis quelques mois...Clément Carpentier
Najat Vallaud-Belkacem n’a pas oublié « l’électrochoc » causé par le niveau de dégradation et d’insalubrité » des écoles marseillaises, il y a un an. La ministre de l’Education a donc pris l’habitude de revenir régulièrement pour observer l’avancement des travaux.
Les chantiers se multiplient
Ce lundi, elle était de retour dans deux écoles de la cité phocéenne pour faire un bilan après les premiers investissements de l’Etat (7 millions d’euros) : « Tout n’est pas réglé mais nous sommes sur la bonne voie » a-t-elle affirmé. Pour ça, Najat Vallaud-Belkacem a sorti quelques chiffres de sa poche : 12 millions d’euros, 746 chantiers en cours, 3 nouveaux groupes scolaires ou encore 83 classes supplémentaires créées à l’entrée 2016.
Comme la ministre le rappellera, la situation marseillaise « préoccupait l’Etat », il fallait donc une « réponse très rapide » pour rassurer tout le monde.
2 à 3 ans avant de retrouver une situation correcte
Une ministre qui a l’impression « qu’il y a eu une vraie prise de conscience » notamment de la part de la municipalité. La ville a aussi investi 5 millions d’euros pour effectuer les rénovations nécessaires. La mairie « s’est mise au travail et ça avance bien » pour elle.
Mais attention, tout n’est pas devenu rose du jour au lendemain et l’Etat en a conscience. D’ailleurs, il faudra deux ou trois ans pour finir tous les chantiers en cours même si un énorme travail a déjà été fait selon les autorités. Le directeur des services départementaux de l’éducation nationale n’a pas hésité à souligner « qu’une école sur deux avait connu un chantier majeur cet été. »
Des effectifs qui vont augmenter
Au-delà des infrastructures, Najat Vallaud-Belkacem est aussi revenue sur les effectifs. Ce lundi matin, elle a annoncé la création de 450 postes pour les lycées défavorisés. Marseille est évidemment particulièrement visée. Lors de cette rentrée, 330 postes d’enseignants avaient déjà été créés.
La situation semble donc moins dramatique qu’il y a quelques mois mais la prudence reste de mise. A l’image de Séverine Gilles, représentantes des parents d’élèves de la coordination parents 13 : « Cette ville est très fragile. Pour l’instant, ça tient mais ça peut exploser à tout moment. »